Par MAK Galerie
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Métamorphoses : Acis et Galatée écoutant le chant de Polyphème
Fin du XVIIe siècle
Laine et soie
324 x 283 cm
Provenance
Collection particulière, Paris
Galerie Chevalier, Paris
Acquis du précédent en 2012 : 110 000 € TTC
Bibliographie
Pascal-François Bertrand, « La tenture des Métamorphoses des Gobelins :
émulation artistique et stratégies commerciales », dans Charles de la Fosse
et les arts en France autour de 1700. Bulletin du Centre de recherche du
château de Versailles, 15, 2018 [en ligne, dernière consultation le 26 août
2023 : http://journals.openedition.org/crcv/15362]. Cette tapisserie est
décrite par l’auteur et reproduite en couleurs § 20, fig. 7. Cette tapisserie appartenait à une suite de Métamorphoses comprenant au moins quatre pièces. Une première série de la tenture des Métamorphoses avait été réalisée un peu avant 1680, à l’initiative de Jean Jans qui avait puisé dans sa collection personnelle les tableaux qui ...
... serviraient aux cartons. Au début du siècle suivant, la Manufacture des Gobelins composa une nouvelle série. La tapisserie présentée ici est issue de la première série. Son sujet a été
repris d’un tableau de Charles de La Fosse avec une légère variante par rapport à d’autre s exemplaires du même cycle. En entrepreneur aguerri, Jean Jans, chef d’atelier aux Gobelins (1668-1723), choisit une dizaine
de sujets inspirés par les Métamorphoses d’Ovide avec une prédilection pour la fable d’Acis et Galatée dont il sélectionne deux épisodes – Acis et Galatée écoutant Polyphème et Acis et Galatée découverts par Polyphème. Les
deux sujets avaient été peints par Charles de La Fosse. Ce choix visait une clientèle distinguée, princière ou royale.
L’une des premières commandes fut d’ailleurs passée par le 5e comte d’Exeter John Cecil et son épouse Anne Cavendish lors de leur séjour à Paris en 1679. La suite de quatre tapisseries, dont Acis et Galatée écoutant Polyphème, meublent encore leur ancienne demeure à Stamford . Une autre pièce du même sujet fut commandée par le roi Louis XIV en avril 1680 qui fit faire une bordure spécifique. L’ exemplaire royal est aujourd’hui conservé à Amsterdam avec trois autres pièces d’une suite qui en comptait sept à l’origine . Ici, le lissier a introduit une variante dans la posture du couple : la nymphe Galatée, figurée de face, a tourné son visage vers le jeune berger Acis
Prix : Sur demande
