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Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788)
Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788) - Tableaux et dessins Style Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788) - Stéphane Renard Fine Art Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788) - Antiquités - Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788)
Réf : 92072
48 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Francesco Zuccarelli
Provenance :
Italie
Materiaux :
Huile sur panneau d'acajou
Dimensions :
l. 44.5 cm X H. 33 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIIe siècle - Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788) XVIIIe siècle - Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788)  - Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788) Antiquités - Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788)
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


+33 (0) 61 46 31 534
Macbeth et les trois sorcières - Francesco Zuccarelli (1702 - 1788)

33 x 44.5 cm (44 x 56 cm encadrée)
Inscription au dos : « Ante Dineing Room – Lord George Cavendish »

Ce tableau réalisé pendant le séjour en Angleterre de Zuccarelli représente le moment décisif où Macbeth rencontre, en compagnie de Banquo, les trois sorcières qui lui annoncent qu’il sera Roi. Première peinture européenne représentant des personnages de théâtre dans un paysage, il est un témoignage important d’un grand courant artistique et littéraire : les prémices du néo-gothique influencées par la théorie du sublime.

1. Francesco Zuccarelli

Avant-dernier d’une fratrie de quatre frères, Francesco Zuccarelli est né à Pitigliano dans le Sud de la Toscane en 1702. Son père était d’une famille prospère et possédait en particulier plusieurs vignobles ainsi qu’un commerce d’instruments de cuisine et d’épices près de Pise.

Il commence son apprentissage à Rome dans l’atelier du portraitiste Giovanni Maria Morandi (1622 – 1717) ...

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... et de son élève Pietro Nelli (1672 – 1740) et y découvre les œuvres des paysagistes du siècle passé, en particulier l’œuvre de Claude Gellée dit Le Lorrain (1600 ou 1604 – 1682) qui aura une influence capitale sur sa peinture. Après un séjour florentin, c’est à Venise où il arrive en 1732 qu’il se consacre pleinement à la peinture de paysage et se lie aux peintres Bernardo Bellotto et Antonio Visentini. Reçu à la Fraglia dei Pittori, la guilde des peintres, en 1736, il bénéficie du patronage du Maréchal de Schulembourg, du Consul d’Angleterre Joseph Smith et de Francesco Algarotti, qui le recommande à l’Electeur de Saxe, Auguste III.

Ce serait Richard Dalton, le Bibliothécaire Royal, qui aurait persuadé Zuccarelli de se rendre en Angleterre en 1752 à la suite de Canaletto, comme le lui conseillait aussi le Consul Smith. A Londres, Zuccarelli parvient au sommet de son art et se lie avec l’aristocratie anglaise, particulièrement sensible aux représentations de paysage arcadiens dans lesquelles excelle Zuccarelli.

Devenu membre de la Société des Dilettantes en 1757, c’est en 1760 qu’il réalise notre tableau, sans doute sous l’influence de l’interprétation de Macbeth par l’acteur David Garrick, en s’inspirant de la scène 3 de l’acte I où Macbeth rencontre avec Banquo les trois sorcières.

Ce premier séjour anglais, qui s’achève en 1762 avec son retour à Venise sera suivi par un deuxième séjour entre 1765 et 1771. Zuccarelli rentrera finalement à Venise en 1771 en tant que Directeur puis Président de l’Académie des Beaux-Arts et décédera à Florence en 1778.

2. L’histoire de Macbeth et description de l’œuvre

Notre tableau illustre le moment capital où Macbeth, représenté à droite appuyé sur son épée, immobile et imperturbable et accompagné de son ami Banquo, , rencontre les trois sorcières qui lui prédisent qu’il sera Seigneur de Cawdor et Roi d’Ecosse, alors qu’il rentre d’une bataille féroce.

Dévoré par l’ambition après la réalisation de la première prophétie, Macbeth décide, sous l’influence de sa femme, de tuer le Roi Duncan alors que celui-ci lui rend visite, et accuse les fils de Duncan de ce meurtre. Devenu Roi, Macbeth est rongé par la culpabilité et décide d’assassiner tous ceux qui lui deviennent suspects, à commencer par Banquo.

Les sorcières réapparaissent et lui annoncent qu’il sera en sécurité tant que la forêt de Birnam n’atteindra pas son château de Dunsinane et que seul un homme non enfanté d’une femme pourra le tuer. Alors que la première prophétie se réalise, Lady Macbeth habitée par le remord se suicide. Macbeth marche vers l’ennemi se croyant invincible avant d’être tué par en duel par Macduff, né d’une césarienne.

Le groupe formé par Macbeth, Banquo et les trois sorcières se déploie tel une frise antique au premier plan du tableau alors qu’une scène de bataille en arrière-plan sur la droite évoque l’univers de bruit et de fureur dans lequel se déroule la tragédie. Dans une ambiance nocturne éclairée soudainement par un éclair, la sorcière en blanc se détache tel un spectre, les vêtements volent au vent, un cheval se cabre dans la bataille. Le ciel sombre est une représentation métaphorique de la mort qui rode, autour du Roi, autour de Macbeth, autour de chaque homme confronté à son destin.

3. Macbeth illustration du goût néo-gothique

Michel Levey, dans son étude consacrée aux séjours britanniques de Zuccarelli souligne la spécificité de notre tableau dans l’œuvre du peintre : un unicum introduisant un sujet tiré de la tragédie de Shakespeare au sein d’un paysage de composition. Ce serait d’ailleurs le premier exemple dans la peinture européenne d’une représentation d’un sujet tiré d’une pièce de théâtre dans un paysage.

La redécouverte du théâtre de Shakespeare au milieu du dix-huitième siècle anglais doit beaucoup au comédien David Garrick (1717 – 1779) qui fit du rôle de Macbeth, interprété la première fois le 7 janvier 1744 alors qu’il avait 27 ans, un de ses principaux rôles. L’influence de Garrick fut déterminante pour retrouver le texte original de Shakespeare derrière l’adaptation de la pièce par D’Avenant qui était jouée jusqu’alors, et pour abandonner les costumes contemporains pour des costumes moyenâgeux – costumes qui sont d’ailleurs sans doute représentés dans notre tableau.

Cette redécouverte du théâtre élisabéthain s’insère dans un Zeitgeist plus large de redécouverte des arts du Moyen-Age (qui se traduira en architecture par les premières constructions néo-gothiques dont la plus emblématique - Strawberry Hill - sera construite par Horace Walpole entre 1749 et 1776).

4. Les différentes versions de l’œuvre

Ce tableau fut certainement très apprécié par le public anglais comme en témoigne le fait qu’il en existe plusieurs versions, parmi lesquelles :
• Une grande esquisse à la plume est conservée aujourd’hui à Stourhead ;
• Une version sur panneau documentée dans les collections de Grosvernor House en 1821 qui fut vendue par le Duc de Westminster en 1925 ; cette version qui mesure 81.7 x 147.2 cm est aujourd’hui conservée à la Folger Shakespeare Library de Washington.

5. Provenance

Une inscription au dos de notre panneau « Ante Dineing Room – Lord George Cavendish » nous indique probablement le nom du premier ou de l’un des tous premiers propriétaires de notre panneau. Ce panneau a ensuite été exposé à la Gallerie Levi de Milan dans le cadre de l’exposition « ‘700 Veneto – paesaggi e Vedute » en novembre 1967 avant de rejoindre une collection privée italienne.

6. Conclusion : notre avis sur l’œuvre

All hail, Macbeth ! that shalt be king hereafter. (Shakespeare – Macbeth scène 3 acte I).

La touche frémissante de Zuccarelli dans notre tableau traduit toute l’émotion de ce moment décisif de la rencontre des trois sorcières dans lequel la vie de Macbeth bascule de manière irrémédiable. Au-delà de la force de la relation narrative, notre panneau constitue un rare témoignage de la naissance, au cœur de la société cosmopolite anglaise du XVIIIe siècle, d’une nouvelle sensibilité, à partir de laquelle s’

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Stéphane Renard Fine Art

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