Par Galerie FC Paris
Tableaux anciens et sculptures des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles
Huile sur toile
Présentée dans un très beau cadre d’époque en bois sculpté et doré
Dimensions totales avec le cadre : 85 x 104 cm. La toile : 67 x 82 cm.
L’intérieur n’est pas celui d’une auberge, mais celui d’une belle demeure patricienne hollandaise, le mobilier est plutôt raffiné ; table recouverte d’un tapis d’Orient, chaises à bras garnies de cuir. Malgré une apparente simplicité, le décor lui-même en dit long sur l’importance du maître de maison, fenêtres à volets intérieurs, tableau en haut de porte…
Neuf jeunes aristocrates, peut-être quelques militaires, se sont réunis pour une partie de cartes après un déjeuner. On y boit et on fume, une lumière zénithale semble éclairer la scène et met en valeur l’élégance des tenues vestimentaires. Quelques visages sont tournés vers le spectateur comme pour un instantané, seul le chien semble préoccupé dans l’espoir d’obtenir quelques reliefs…
Jacob Duck est ...
... probablement né à Utrecht en 1600, deuxième fils de Jan Jansz Duck et Maria Bool. Sa mère était marchande de linge à Utrecht, où Jacob a passé sa jeunesse. En 1611, ses parents le place en apprentissage chez un orfèvre.
En 1620, Duck épousa Rijckgen Crook, qui lui donna au moins huit enfants, six étaient des filles qui ont survécu à la petite enfance.
L'année suivante, les archives de la guilde le mentionnent comme élève (« Leulinghem ») de Joost Cornelisz Droochsloot (1586 - 1666). Cette même année, il est enregistré comme apprenti portraitiste (« conterfeyt jongen »). De 1630 à 1632, il figurait sur la liste des maîtres indépendants dans les archives de la guilde, mais il devait déjà peindre depuis un certain temps, car sa première œuvre datée est encore plus ancienne : 1628.
Duck est resté résident d'Utrecht pendant ces années et sa présence dans cette ville est documentée au moins jusqu'en 1649. En 1660, cependant, il est enregistré comme vivant à La Haye. Un an plus tard, il est de retour à Utrecht. Il mourut ici le 20 ou 21 janvier 1667 et fut inhumé le 28 janvier au monastère Sainte-Marie-Madeleine.
L’œuvre de Duck est imprégnée de vanité. Un grand nombre de ses œuvres sont des scènes de salle des gardes, de tripots, de cabarets où de jeunes gens se réunissent pour boire et jouer.
Ces images parlent de la guerre, de la luxure, de la paresse, de la cupidité, qui en tant que terrestres et selon la tradition chrétienne, les préoccupations de péchés, sont vaguement associées à la vanité.
C'est dans sa production ultérieure que les intérieurs bruyants et encombrés se sont progressivement transformés en scènes plus calmes avec moins de protagonistes. Ce faisant, Duck expérimentait des compositions qui offraient toute une gamme de nouvelles possibilités dramaturgiques. Il explore tout cela en compétition avec les plus grands artistes qui peignent des scènes de corps de garde, comme Symon Kick (1603 - 1652) et Gerard ter Borch (1617 - 1681). La réduction du nombre de personnages a conduit à une préférence pour les formats plus petits et a invité l'artiste à zoomer sur les protagonistes, aboutissant à une description plus détaillée des costumes, de la gestuelle et des physionomies.
Son travail est souvent associé à l'œuvre de Pieter Codde.
Bien que peu d'œuvres datées de Duck soient connues, c'est grâce à ces caractéristiques que notre peinture peut être située autour de 1650.
Bel état. Un nettoyage récent, a permis de révéler une magnifique palette de couleurs cachée sous de multiples couches de vernis encrassé et jauni.
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