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La Nativité - Albrecht Dürer, gravure sur papier vergé
La Nativité - Albrecht Dürer, gravure sur papier vergé - Gravures et livres anciens Style
Réf : 107722
VENDU
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Allemagne
Materiaux :
Gravure sur cuivre sur papier vergé
Dimensions :
l. 0.12 cm X H. 0.184 cm
Galerie Thierry Matranga
Galerie Thierry Matranga

Tableaux anciens, dessins, sculptures, objets religieux


+33 (0)6 77 09 89 51
La Nativité - Albrecht Dürer, gravure sur papier vergé

Nativité (« Weihnacht ») B2, 1504, Kupferstichkabinett, Berlin. Gravure sur cuivre sur papier vergé.
« Cette gravure apparaît comme une application démonstrative des lois de la perspective, acquises peu auparavant par l'artiste... Selon une tradition inaugurée par les peintres flamands autour des représentations de l'enfance du Christ, les ruines renvoient à l'Ancien Testament, alors que les plantes qui s'y greffent symbolisent le Nouveau Testament. » (F Thürlemann, catalogue d'exposition Une image peut en cacher une autre, Grand Palais Paris 2009). Cf. Musée du Louvre.
Notre estampe est un tirage tardif de la gravure réalisée en 1504 et doit être située au XVIIe siècle. L’œuvre d’Albrecht Dürer est si importante que l’on tire des épreuves de ses gravures jusqu’au XIXe siècle.

Dimensions : 0,184 x 0,120 m au trait carré, 0,36 x 0,295 m hors tout

Il est illusoire de vouloir résumer la vie de Dürer en quelques lignes tant son héritage - ...

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... jalonné d’innombrables chefs d’œuvre dessinés, peints ou gravés - est immense. Nous tenterons ici de rassembler quelques éléments nous paraissant essentiels.
Né à Nuremberg en 1471, il est initié dès son plus jeune âge à l’orfèvrerie par son père. De cet apprentissage, il tient le sens de la précision, de la solidité des formes plastiques et un réel goût pour l’ornementation. La ciselure sur les calices, la vaisselle ou les bijoux lui offre les rudiments de la gravure sur cuivre. Et c’est dans cet art multiplicateur qu’il envisage sa carrière, probablement inspiré par l’œuvre de Martin Schongauer. Ainsi entre-t-il dans l’atelier de Michael Wolgemut en 1486 où il découvre aussi le plaisir de peindre. En 1490, il entreprend son voyage d’apprentissage en Europe du Nord et atteint Colmar où réside son mentor, mais Schongauer meurt peu avant. Il perfectionne tout de même son art auprès des frères de ce dernier. Il séjourne ensuite à Bâle, puis à Strasbourg pour revenir à Nuremberg au printemps 1494. S’en suivent des voyages en Italie et des séjours à Venise, alors ville du Saint-Empire, où il s’initie à l’art du Quattrocento inspiré par l’Antiquité. Un quatrième voyage le conduira dans les Flandres. A travers toute l’Europe, son art est désormais reconnu et rencontre un véritable triomphe.
Bien que considéré comme un grand peintre, Dürer passe de façon quasi exclusive pour un maître du trait. C’est son œuvre gravé qui le conduit à la renommée universelle, son nom évoquant des œuvres graphiques magistrales : les grandes suites gravées sur bois (l’Apocalypse, la Vie de la Vierge ou la Passion) et les extraordinaires gravures sur cuivre (la Mort et le Diable, Saint Jérôme dans sa cellule ou la Mélancolie). A une époque où les artistes s’en tenaient encore, dans une large mesure, à copier des modèles (des exempla), l’art de Dürer, si riche d’invention, était destiné à exercer une emprise extraordinaire sur ses contemporains et sur les artistes des siècles suivants. Aussitôt parues, les gravures de Dürer se diffusent dans toute l’Europe. Le maître en personne les vend ou les offre, sa femme les porte à la foire de Francfort, sa mère en vend au marché de Nuremberg et de nombreux colporteurs les dispersent.
Le succès est tel que, de son vivant, copistes et faussaires s’emparent de ses gravures. A propos des imitateurs et des contrefacteurs, au premier rang desquels Marcantonio Raimondi, le critique d’art bolonais Malvasia écrit ceci en 1678: « Tous ces artistes fameux, qui nous paraissent si originaux, ne seraient plus que mendiants si, un jour, ils se voyaient contraints de restituer à Dürer ce qu’ils lui ont volé ». Plus qu’un artiste, Albrecht Dürer pense l’art et publie de nombreux traités théoriques. C’est le 6 avril 1528 que s’éteint le prolifique génie dans sa ville natale.

Bibliographie :
- KNAPPE Karl-Adolf, DÜRER gravures œuvre complet, Art et Métiers Graphiques 1964
- PANOFSKY Erwin, The Life and Art of Albrecht DÜRER, Princeton University Press 1971
- METZGER Christof, Albrecht DÜRER, catalogue de l’exposition de 2020 à l’Albertina de Vienne, Prestel 2019
- Collectif, Catalogue de l’exposition de 2022 au musée de Condé, château de Chantilly, Albrecht DÜRER Gravure et Renaissance, In Fine 2022

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Galerie Thierry Matranga

Gravures et livres anciens