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Jaspard Marsy -Soldat romain agenouillé en albâtre, Nord-Pas-de-Calais, 1/3 du XVIIe
Jaspard Marsy -Soldat romain agenouillé en albâtre, Nord-Pas-de-Calais, 1/3 du XVIIe - Sculpture Style Renaissance Jaspard Marsy -Soldat romain agenouillé en albâtre, Nord-Pas-de-Calais, 1/3 du XVIIe - Galerie Sismann Jaspard Marsy -Soldat romain agenouillé en albâtre, Nord-Pas-de-Calais, 1/3 du XVIIe - Renaissance
Réf : 100856
75 000 €
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Albâtre
Dimensions :
l. 22 cm X H. 62 cm X P. 31 cm
Sculpture Sculpture en Marbre - Jaspard Marsy -Soldat romain agenouillé en albâtre, Nord-Pas-de-Calais, 1/3 du XVIIe XVIIe siècle - Jaspard Marsy -Soldat romain agenouillé en albâtre, Nord-Pas-de-Calais, 1/3 du XVIIe Renaissance - Jaspard Marsy -Soldat romain agenouillé en albâtre, Nord-Pas-de-Calais, 1/3 du XVIIe
Galerie Sismann
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Sculpture européenne


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Jaspard Marsy -Soldat romain agenouillé en albâtre, Nord-Pas-de-Calais, 1/3 du XVIIe

Malgré les pertes irréparables subies par le patrimoine artistique de la région Nord-Pas-de-Calais du fait des guerres de religion et d’annexion à la France, de la Révolution et des deux conflits mondiaux, le peu qui en subsiste permet de situer l’origine de cette statue d’un soldat romain agenouillé au sein de son milieu artistique du 1er tiers du 17e siècle, en particulier autour du sculpteur
Adam Lottman (Coulogne, près de Calais, vers 1583- Saint-Omer, vers 1658), et plus particulièrement de son seul élève et collaborateur connu, Jaspard Marsy (Salesches 1600 – Cambrai 1674). On songe en particulier aux statues en albâtre de Lottman qui ornent le retable de l’église Notre-Dame de Calais (1624-1629) et à la statuaire du jubé, converti en tribune d’orgue, de l’église Notre-Dame de Cambrai, anciennement église abbatiale Saint-Aubert, réalisé entre 1635 et 1641 par Marsy.
Comme les figures de Saint Luc de Calais, notre soldat romain possède un ...

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... visage à la mâchoire carrée, au nez droit et pointu. Les globes oculaires sont lisses avec les paupières inférieures linéaires et saillantes, et les supérieures légèrement débordantes. Comme chez certains anges du même retable, on retrouve des similitudes dans les bouches entrouvertes encadrées de lèvres finement dessinées, les supérieures se relevant en leur milieu sous le sillon médian, et les inférieures redressées au niveau du sillon mento-labial en cuvette au-dessus du menton sortant.
La chevelure, d’une incontestable originalité, est constituée de mèches aux sillons profondément creusés formant des boucles à coquilles. Moins abondante cependant que les chevelures moutonneuses des évangélistes et des anges de Lottman à Calais, elle ressemble davantage à celle de plusieurs têtes de figures du jubé cambrésien de Marsy, ce qui tenterait d’attribuer plutôt la statue à ce dernier qu’à son professeur. Elle relève en tous les cas du milieu artistique initié par Lottman.
L’importance des commandes qui ont été passées à Adam Lottman, sculpteur, entrepreneur et architecte, fait de lui le premier sculpteur de sa région dans le 1ere tiers du 17e siècle. Outre le retable du maître-autel de l’église Notre Dame de Callais (1624-1627), il a également réalisé les jubés de l’église paroissiale de Notre-Dame de la Chaussée à Valenciennes (1614-1617), de l’église abbatiale bénédictine de Saint-Bertin, à Saint-Omer (1618-1622), de l’église Notre-Dame-la-Grande à Valencienne (1627-1634) et de la collégiale Saint-Amé de Douai (1639-1645). Pour Saint-Bertin de Saint-Omer, il réalisa encore la clôture de la chapelle de l’Assomption, la tribune des orgues, et à
la fin de sa vie, le dessin de plusieurs autels. Toutes ces œuvres ont malheureusement disparues. Bien que les études manquent à ce sujet, on peut concevoir qu’il a dû également répondre à de commandes moins somptueuses, comme des cénotaphes et monuments funéraires, des statues ou groupes pour des autels et chapelles, à l’instar de son élève Marsy, dont la plus ancienne statue identifiée est le grand Saint Sébastien provenant d’une tombe d’un chanoine contre l’un des piliers de l’église Notre-Dame de Cambrai (1625, musée des Beaux-Arts). On retrouve d’ailleurs dans cette statue un écho de la bouche entrouverte du soldat romain, certes moins grimaçant de
douleur, mais avec la couronne de dents représentée, ce qui renforce encore l’hypothèse que notre statue appartient bien à ce milieu artistique.
Le soldat romain est-il l’oeuvre de Lottman ou de Marsy? Et si c’était une création de jeunesse de ce dernier, une œuvre contemporaine de son Saint Sébastien? Cela résoudrait la question de la chevelure, manifestement de son invention, et l’influence très présente de son maître. Le soldat romain porte en effet en lui cette tension expressive et ce raffinement plastique spécifique
de la tradition du style tardo-Renaissance du Nord de la France, sans équivalent alors ailleurs dans des Pays-Bas et qui se maintiendra jusqu’au milieu des années 1630 dans le domaine de la sculpture. [...]

Etude complète et illustrée d'Alain Jacobs disponible sur demande
© Galerie Sismann

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Sculpture en Marbre Renaissance

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