Par Tomaselli Collection
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Peintures et œuvres liées à la création lyonnaise
Huiles sur toiles. Signés en haut à droite. 22 x 30 cm
Nous présentons un rare pendant de natures mortes d’Antoine Vollon, l’un des plus grands maîtres français de la peinture de nature morte au XIXe siècle. Ces compositions témoignent de l’art consommé de cet artiste qui redonna à ce genre une place centrale dans la peinture française.
La première toile représente un pichet en métal martelé placé sur un plateau, accompagné d’un citron lumineux et d’un bouquet bleu posé dans un petit vase. Une cuillère repose sur une nappe aux tons chauds. L’arrière-plan rouge profond, vibrant et texturé, magnifie l’éclat métallique des reflets et souligne le contraste chromatique avec le citron.
La seconde œuvre met en scène une coupe d’orfèvrerie remplie d’oranges posée sur une nappe écarlate aux plis amples. Une orange repose au premier plan, introduisant une note de naturel et de spontanéité. L’atmosphère sombre du fond accentue la ...
... brillance des fruits et le miroitement de l’argent.
Ces deux tableaux se répondent avec une évidente volonté décorative : les rouges profonds, la richesse des matières et les objets d’orfèvrerie composent un diptyque harmonieux et équilibré. La puissance de la touche, la densité des empâtements et l’intensité des couleurs révèlent la main de Vollon, surnommé en son temps le « Chardin moderne ».
Antoine Vollon commence sa carrière à Lyon, où il fréquente l’École des Beaux-Arts. Il se forme notamment auprès de Théodule Ribot, dont il devient l’élève.
En 1859, il s’installe à Paris et s’intègre rapidement au milieu artistique et littéraire de la capitale. Il se lie notamment d’amitié avec Alexandre Dumas fils.
Reconnu de son vivant comme l’un des plus grands peintres de son époque, Vollon accumule les distinctions : médailles aux Salons de 1856, 1868 et 1869, puis médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1878. Il est nommé officier de la Légion d’Honneur et devient membre de l’Institut, consacrant ainsi une carrière brillante et largement célébrée.
Son œuvre couvre divers registres, paysages, portraits, marines, mais c’est dans la nature morte qu’il s’imposa avec éclat. Héritier de Chardin et admirateur des maîtres flamands, Vollon sut allier la tradition classique à une matière picturale libre et vigoureuse.
Ses toiles sont conservées notamment au Musée d’Orsay, au Metropolitan Museum of Art de New York, à l’Art Institute of Chicago, au Museum of Fine Arts de Boston et dans de nombreux autres musées.
Les deux tableaux proposés condensent toutes les qualités qui firent la renommée de Vollon : éclat des couleurs et subtilité des accords chromatiques, virtuosité technique dans le rendu des matières, composition raffinée jouant sur les contrastes d’ombre et de lumière, puissance expressive héritée d’une touche à la fois maîtrisée et spontanée.
Ces deux huiles forment un ensemble décoratif rare, dans leurs cadres dorés d’origine, d’une qualité muséale. Elles témoignent du prestige de Vollon et de sa capacité à rivaliser avec les plus grands maîtres de la nature morte.
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