Par Segoura Fine Art
Tableaux, Mobilier et Objets dart des 17e, 18e et début 19e siècle
Armand Cambon (1819-1885),
huile sur toile,
94,5 x 134,5 cm, Exposition universelle de 1878, signé en bas à droite.
Expositions :
Exposé au Salon des artistes vivants au Palais des Champs-Elysées, (sous le titre :
Diane, surprise au bain par Actéon, le change en cerf, n° 504 ; à l’auteur).
Section Française des Beaux-Arts, Exposition Universelle Internationale de 1878, à Paris (sous le titre : Diane surprise au bain par Actéon, n°163 ; à l’auteur).
OEuvre en rapport :
Diane au bain, huile sur carton, 0,225 x 0,218 cm, inv. 16.1.26, Musée Ingres-Bourdelle de Montauban, reproduite au n°45 dans l’Inventaire des collections publiques françaises n°11 Montauban - Musée Ingres. Peinture. Ingres et son temps, Paris, Editions des musées nationaux, 1965, np
Diane au bain, surprise par Actéon est une oeuvre exceptionnelle du fait de la rareté des tableaux d’Armand Cambon sur le marché de l’art. Le peintre, disciple et exécuteur testamentaire ...
... d’Ingres, a fait don de ses propres oeuvres au musée de Montauban, dont il fut le premier directeur.
Armand Cambon investit un sujet mythologique appartenant à la grande tradition iconographique de la peinture occidentale. Il porte une attention particulière à la description des nymphes dénudées entourant la chaste déesse, protégée par le rendu illusionniste de son étoffe.
L’étude de ce tableau permet de retracer le parcours exceptionnel de la toile, probablement présentée une première fois au Salon des Beaux-Arts de 1861, puis - comme en témoigne une étiquette sur son châssis - à l’Exposition universelle de Paris en 1878. Notre tableau y est acheté au peintre pour faire partie des principaux lots de la Loterie Nationale marquant la fin de l’effervescence de l’Exposition universelle.
Proche parent de Jean-Auguste-Dominique Ingres, Armand Cambon profite des précieux conseils du maître. Il gagne rapidement son amitié et sa confiance, devenant son protégé et proche collaborateur. Armand Cambon participe au décor de l’hôtel de ville de Paris, commandé à Ingres, à la réalisation de la Sainte Germaine de Pibrac (c.1856, église Saint-Etienne à Sapiac) et à quelques
portraits tardifs, comme ceux de Madame Moitessier et de Betty de Rothschild.
Le sujet de notre tableau est tiré du livre 3 des Métamorphoses des dieux écrit par le poète romain Ovide (Ier siècle après notre ère). Il met en scène la déesse des forêts, Diane entourée des nymphes, venues se délasser dans un bain après la chasse. Dénudée et vulnérable, elle est surprise par le chasseur Actéon. De colère, elle transforme le mortel en un cerf, livré à la voracité de ses
propres chiens.
L’inscription manuscrite au dos de l’étude indique que le propriétaire actuel de l’original du tableau de Diane au bain , exposé au Salon de 1861, est le vice-consul 6 du Brésil à Lille. Nos recherches ont permis d’identifier M. Louis Bayart, premier vice-consul du Brésil à Lille, nommé le 28 juin 1877.