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Deux natures mortes aux fruits - École européenne, XVIIIe siècle
Deux natures mortes aux fruits - École européenne, XVIIIe siècle - Tableaux et dessins Style Deux natures mortes aux fruits - École européenne, XVIIIe siècle - Jan Muller
Réf : 123136
15 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
école européenne
Materiaux :
Huile sur cuivre
Dimensions :
l. 45 cm X H. 31 cm
Tableaux et dessins  - Deux natures mortes aux fruits - École européenne, XVIIIe siècle XVIIIe siècle - Deux natures mortes aux fruits - École européenne, XVIIIe siècle
Jan Muller
Jan Muller

Peintures


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Deux natures mortes aux fruits - École européenne, XVIIIe siècle

Bien que l'auteur précis de ces élégantes natures mortes demeure inconnu, leurs caractéristiques stylistiques désignent un peintre européen du XVIIIe siècle, vraisemblablement issu de la tradition autrichienne, sud-allemande ou nord-italienne. La technique raffinée, le rendu méticuleux des textures des fruits et l'atmosphère feutrée suggèrent un artiste influencé par les peintres baroques néerlandais de natures mortes du siècle précédent – ??notamment par Jan Davidsz. de Heem, Abraham Mignon et Frans Snyders – dont le naturalisme et la clarté de la composition continuèrent de façonner le goût continental jusqu'à l'époque rococo.
Contrairement aux compositions exubérantes du XVIIe siècle, ce peintre adopte une approche plus intimiste et contemplative, privilégiant la quiétude, la clarté et l'harmonie tonale à l'abondance. Cette retenue reflète la sensibilité esthétique des Lumières, période où la nature morte évolua de l'allégorie morale vers ...

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... l'observation scientifique et une élégance discrète.
LES ŒUVRES
Ces deux tableaux, conçus comme un pendant, représentent chacun une sobre composition de fruits disposés sur un rebord de pierre, sur fond sombre. La première met en scène un plat de porcelaine blanche rempli de raisins, flanqué de pommes et de vignes, dont les formes sont délicatement illuminées par une lumière chaude et rasante. La seconde présente des pommes, des figues et des prunes, rehaussées par une fleur de pavot qui confère à la scène une subtile dimension symbolique et poétique.
La maîtrise du clair-obscur par le peintre accentue la tridimensionnalité des fruits, tandis que les douces variations de lumière sur la surface du cuivre produisent une luminosité rayonnante, caractéristique de ce matériau. La palette de couleurs sobres – dominée par des ocres chauds, des verts et des rouges profonds – crée une harmonieuse harmonie entre les deux compositions. L’utilisation du cuivre, support de prédilection des peintres de natures mortes des XVIIe et XVIIIe siècles, rehausse la richesse et la permanence des pigments, tout en conférant aux œuvres une intensité précieuse.
ICONOGRAPHIE ET ??INTERPRÉTATION
Au-delà de leur beauté décorative, ces natures mortes s'inscrivent dans une longue tradition symbolique de vanités, héritée du baroque nordique. Le fruit mûr, présenté dans un état à la fois parfait et éphémère, évoque la fugacité des plaisirs terrestres et l'inéluctable passage du temps. La présence d'un coquelicot dans l'une des compositions approfondit subtilement cette signification : associé au sommeil et à la mortalité, le coquelicot rappelle la dimension méditative qui caractérisait jadis le genre de la nature morte.
Parallèlement, l'attention méticuleuse que l'artiste porte aux détails naturels reflète la curiosité scientifique et la fascination pour la botanique du XVIIIe siècle. Loin d'un moralisme ostentatoire, ces œuvres transmettent un sentiment de sérénité, une harmonie entre l'homme, la nature et le monde matériel. Leur simplicité et l'équilibre de leur composition suggèrent qu'elles étaient destinées à un usage domestique ou à un cabinet de curiosités, où des collectionneurs avertis appréciaient autant la maîtrise picturale que le symbolisme discret de tels sujets.
CONTEXTE
Ces pendentifs illustrent la période de transition entre le baroque et les Lumières dans l'art européen. Bien que leur composition s'inspire des somptueuses tables de de Heem et van Aelst, l'artiste les réinterprète ici en créant des scènes empreintes de sobriété et de méditation. Des panneaux de cuivre similaires furent produits à Vienne, Augsbourg et dans le nord de l'Italie vers la fin du XVIIIe siècle, souvent pour des intérieurs aristocratiques ou religieux.
Leur exécution soignée, leur surface lumineuse et leur atmosphère contemplative les inscrivent dans la tradition européenne raffinée de la nature morte, qui fait le lien entre l'allégorie morale du XVIIe siècle et le rationalisme esthétique du XVIIIe – une union qui célèbre avec discrétion la beauté et la fugacité de la vie.

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Jan Muller

Tableaux et dessins