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Console à figures d'égyptiennes en gaine
Console à figures d'égyptiennes en gaine - Mobilier Style Empire Console à figures d'égyptiennes en gaine - Galerie Delage
Réf : 110588
9 000 €
Époque :
XIXe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Acajou et placage d’acajou ; bois peint en noir ; bronze ciselé et doré ; marbre blanc.
Dimensions :
l. 127.5 cm X H. 87.6 cm X P. 42.2 cm
Mobilier Console - Console à figures d'égyptiennes en gaine XIXe siècle - Console à figures d'égyptiennes en gaine
Galerie Delage
Galerie Delage

Mobilier, sculptures et objets d'art du XVIIIe siècle


+33 (0)6 68 54 64 14
Console à figures d'égyptiennes en gaine

France, époque Consulat, vers 1800.
Bâti de chêne ; acajou et placage d’acajou ; bois peint en noir ; bronze ciselé et doré ; marbre blanc veiné.

Somptueux témoignage de la quintessence du savoir-faire parisien en matière d’ébénisterie à la fin du XVIIIe - début du XIXe siècle, cette console rectangulaire présente une ceinture rectiligne ornée en son centre d’un masque solaire du dieu Apollon en bronze ciselé et doré flanqué de deux palmettes ajourées rehaussées « d’enroulements doubles à culot », le tout en bronze ciselé et doré. Des boutons de fleurs au centre d’une rosace, elle-même cerclée d’une bague moulurée, l’ensemble également en bronze doré, sont placés dans les angles.
La console repose sur deux gaines antérieures et deux pilastres postérieurs en placage d’acajou, gaines se rétrécissant vers le bas surmontées de bustes d’égyptiennes à cheveux croisés sur le cou coiffés d’un némès égyptien en bois bronzé, ...

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... caractéristique témoignant de la qualité du meuble puisque la plupart de ces consoles présente des têtes ou des bustes en bronze doré ou patiné. Elles reposent sur des pieds humains également en bois laqué, caractéristique supplémentaire de rareté, ces derniers étant souvent remplacés par de simples bases en bronze ou en bois. La face principale des gaines est garnie des mêmes thèmes ornementaux de palmettes en bronze doré précédemment décrites. Une tablette d’entretoise en placage d’acajou, répondant aux dimensions de la ceinture limitée par les supports latéraux, accueille les quatre pieds, dessinant par un jeu de marqueterie avec le bandeau arrière un demi-cercle centré. L’ensemble repose sur des pieds avant à griffes de lion posés de face, élément soulignant une fois de plus la grande qualité apportée à la réalisation de notre console puisqu’une majorité de meubles de style Consulat n’eut pas de piètement, l’entrejambe pour les consoles servant en effet de socle. Seul une partie des secrétaires ou des commodes conserva des pieds. Un plateau de marbre blanc veiné couronne le tout.

Les premiers exemples des consoles à figures humaines en gaine se trouvent parmi la paire de consoles luxueuses attribuées à Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), vendues en 1799 au tsar de Russie Paul Ier (1754-1801) par les marchands-merciers Guillaume Culot et Barthélémy Defarge et aujourd’hui conservées à Saint-Pétersbourg, pour l’une au musée de l’Ermitage, l’autre au palais de Pavlovsk.
Ces figures, ainsi que celles présentes sur notre console, peuvent être rapprochées, sans en émaner directement, de celles qui se trouvent aux angles de la paire de commodes réalisées en 1787 par Guillaume Benneman (1750-1811, maître en 1785) sous la direction de Jean Hauré pour la chambre à coucher de Mme Thierry de Ville d’Avray à l’hôtel du Garde-Meuble de la Couronne dont l’une est conservée aujourd’hui au musée du Louvre (inv. OA 5504).
Ce fut cependant pour une toute autre raison que ces commodes firent date : les figures de femmes en gaine placées aux angles antérieurs présentent la particularité de comporter, par rapport à celles existant auparavant sur des meubles de Joubert, Œben ou Riesener, des pieds humains qui sortent de la gaine. Cela peut être décrit comme véritable signe avant coureur. Tel est le cas également de notre meuble présentement décrit.

L’inspiration pour l’Égypte antique dans la réalisation des consoles en matière d’ébénisterie fit son apparition de manière ponctuelle dès la fin de l’époque Louis XVI dans les années 1785-1790, véritable période de gestation. Les consoles de la galerie des grands meubles à l’hôtel du Garde-Meuble de la Couronne ornées de grosses têtes d’égyptiennes, réalisées en 1787 par Étienne Trompette et François-Charles Buteux sans doute sur les dessins de Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825), responsable des projets de décoration de l’hôtel au titre de sa fonction de dessinateur, et aujourd’hui présentées au château de Fontainebleau, en sont la parfaite illustration. L’utilisation de motifs égyptiens dans le mobilier n’attendit donc pas l’expédition de Bonaparte en Égypte pour se manifester.
L’autre fait nouveau de ces années fut le remplacement de plus en plus fréquent des surfaces marquetées par des placages unis, notamment en acajou, et rehaussés de bronze. Cela engendra un vrai changement de goût, suscité par des marchands comme Dominique Daguerre (v. 1740-1796) qui développèrent ainsi l’anglomanie en introduisant des meubles anglais en France, phénomène accentué par les dispositions du traité de libre échange de 1786.

BIBLIOGRAPHIE : Jean-Pierre Samoyault, Mobilier français Consulat et Empire, Paris, Gourcuff Gradenigo, 2009.

Très bon état général, restaurations d’usage et d’entretien.

Conditions générales de livraison :

Pour chaque souhait d'acquisition, des frais de conditionnement et d'envoi peuvent être à rajouter au montant de l'objet d'art.
L'envoi peut être réalisé en France et partout dans le monde.

Galerie Delage

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