EUR

FR   EN   中文

CONNEXION
Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629)
Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629) - Tableaux et dessins Style Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629) - Callea Antichità Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629) - Antiquités - Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629)
Réf : 105038
10 000 €
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Italie
Materiaux :
Huile sur toile dans un cadre doré
Dimensions :
l. 84 cm X H. 104 cm X P. 4 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIe siècle - Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629) XVIIe siècle - Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629)  - Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629) Antiquités - Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629)
Callea Antichità
Callea Antichità

Antiques Generalist


+ 33 39570160
Sainte Famille avec Saint Jean, école italienne du 17e siècle, cercle de Bernard Château (1557-1629)

Cercle de Bernard Château (1557-1629)
Sainte Famille avec Saint Jean

1600-1615 environ
Huile sur toile dans un cadre doré
Dimensions : cm 84 x 63 - (104 x 84 avec cadre)

Dans un intérieur sobre et à la fois élégant, comme le déclare la présence du rideau vert bordé d’or qui ferme comme un cinquième de l’espace, se trouve l’une des iconographies les plus répandues dans la peinture italienne depuis la Renaissance, celle de la Sainte Famille. Qu’elle se déroule dans l’intimité de la maison de Nazareth, comme dans le tableau présenté ici, ou qu’elle soit placée à l’extérieur, la scène prévoit la présence dans le rôle de protagonistes de la Vierge avec l’Enfant Jésus, aux côtés de la figure protectrice de Joseph, toujours un peu à l’écart. Dans certains cas, dont le nôtre, l’Enfant est en dialogue avec le petit Jean-Baptiste, faisant ainsi allusion au rôle joué par ce dernier dans l’histoire du salut, comme l’indique ...

Lire la suite

... explicitement dans notre toile le geste de Jésus, qui bénit celui qui sera destiné à le baptiser dans les eaux du Jourdain.

Les dimensions 'de chambre', l’intonation religieuse tranquille qui imprègne la représentation, soulignée par la présence bien évidente des auréoles, attestent que la peinture a été conçue pour la dévotion privée de son commanditaire et vraisemblablement destinée à une chambre ou aux murs d’une petite chapelle domestique.

Le nettoyage effectué récemment permet d’en apprécier la gamme chromatique lumineuse et vive, orchestrée sur l’accord raffiné entre les nuances des robes de la Vierge - bleu et rouge carmin - et le vert aigu du rideau qui sert de fond à la scène. Une esquisse picturale d’une délicatesse particulière, bien appréciable dans le doux rendu des visages et dans les membres des deux enfants - que l’on observe, par exemple, les flous translucides du visage de Jésus - se combine à une description sensible et attendrie des 'affections', nous permettant de situer cette peinture dans le cadre de la peinture de la Contre-Réforme catholique et des principes de vraisemblance et de naturel qu’elle défend en réaction aux licences expressives et aux abstractions formelles de la culture figurative maniériste dérivée de la leçon michelangiolesque. Le retour à un langage pictural sobre et assorti et à des schémas de composition simplifiés, souvent inspirés par les exemples du début du XVIe siècle de Raphaël et Andrea del Sarto, que nous reconnaissons également dans notre Sainte Famille, caractérise l’œuvre de nombreux artistes dispersés dans les différents centres de la Péninsule, de Bologne dei Carracci à la Toscane de Santi di Tito, aux Marches de Federico Barocci, jusqu’à Rome, Naples et Milan, où Camillo Procaccini et Guglielmo Caccia dit le Moncalvo s’affirment comme les bannerets de cette déclinaison 'dévote' de la peinture.

Gênes émerge aussi comme centre privilégié d’élaboration des nouvelles tendances de la peinture 'contre-réformée', qui trouvent un terrain fertile dans l’héritage figuratif de Luca Cambiaso (Moneglia, 1527 - El Escorial, 1585)le principal peintre génois du XVIe siècle qui avait été l’un des précurseurs du rapprochement entre sensibilité religieuse et formes d’expérimentation picturale. Son héritage est recueilli par Bernardo Castello (Gênes, 1557 - 1629), qui à côté de l’activité de peintre d’austères retables d’autel et de fresques pour les demeures de la noblesse ligure, avec un important déplacement à Rome qui le voit actif à San Pietro et au palais Giustiniani de Bassano di Sutri (1605), il licencie dans des tableaux de chevalet de nombreuses variations sur le thème de la Sainte Famille.

C’est au modèle fourni par ces peintures que nous pouvons remonter le tableau en question, qui révèle la connaissance directe et rapprochée des prototypes de Castello, parmi lesquels on peut citer la Sainte Famille avec San Giovannino de la Galerie Nationale du Palazzo Spinola à Gênes (cf. La peinture à Gênes et en Ligurie. Du début au XVIe siècle, 1998, p. 257); la Sainte Famille et deux saints de l’Accademia Ligustica di Belle Arti de Gênes ou le tableau d’autel du même sujet peint pour l’église de San Matteo, toujours à Gênes, dans lequel nous retrouvons des figures aux typologies très semblables à celles de notre toile, la même prédilection pour des schémas de composition simples et des ambiances sobres, composées de quelques éléments à peine évoqués, et, d’autre part, la même restitution attendrie et domestique des 'affections'. Il est clair que l’auteur anonyme de la Sainte Famille présentée ici forme son lexique figuratif en contact étroit avec les exemples de Castello, laissant supposer qu’il pourrait avoir transité par son atelier en tant qu’élève. À l’influence prédominante du maître ligure s’ajoute l’attention pour la culture d’un autre peintre de premier plan à Gênes au début du XVIIe siècle, Giovanni Battista Paggi (Gênes, 1554-1627)De retour dans la capitale ligure en 1599 après un long séjour en Toscane, vous vous intéressez à la peinture florentine de la première Renaissance qui fait écho aux choix de composition de l’auteur de notre Sainte Famille. A la lumière des considérations jusque-là La peinture est donc considérée comme exécutée dans les premières années du XVIIe siècle par un peintre génois bien enraciné dans la tradition figurative de la Superba.

Conditions générales de livraison :

Nous expédions régulièrement dans le monde entier.
Les peintures et objets fragiles sont emballés dans des caisses en bois sur mesure.
Chaque article est couvert par l’assurance Lloyd’s pour les dommages pendant le transport.
Avant l’expédition, dans certains cas, nous devrons demander l’autorisation d’exportation au ministère des biens culturels. Parfois, nous les avons déjà préparés, mais pas toujours.
Veuillez nous contacter pour obtenir toutes les informations nécessaires sur les délais.

Callea Antichità

Tableaux XVIIe siècle