Par MLD Antiquités
Mobilier et objets d'Art et des XVIIIe et XIXe siècles
Un bureau plat d’exception, en Vernis Martin toutes faces, ouvrant par trois tiroirs en ceinture, imitant les laques chinoises et japonaises, orné de décors chinoisant or et polychromes rouge et vert sur fond noir. Ses paysages lacustres, animés de personnages et de pêcheurs, témoignent d’un savoir-faire français raffiné.
Le plateau, en cuir rouge patiné, est rehaussé en son centre d’une marqueterie de cuir noir à décor de feuille d'or à la roulette.
Il repose sur quatre pieds galbés.
Origine et datation :
Réalisé vers 1760, ce meuble illustre l’art du Vernis Martin, technique mise au point en 1728 par les frères Martin à Paris, qui mirent au point une imitation de laque, dont la recette, gardée secrète, était destinée à concurrencer les laques du Japon et de Chine.
État de conservation :
Très bon état général. Restaurations d’usage et d’entretien réalisées dans nos ateliers. Le cuir a été changé.
Dimensions :
Hauteur : 75 cm ...
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Longueur : 120 cm
Profondeur : 59 cm
Contexte historique et technique :
Le Vernis Martin, à base de copal, fut créé pour rivaliser avec les laques asiatiques. Il offrait une alternative économique et souple, adaptée aux courbes des meubles français. Au-delà de son rôle pratique, il devint un support d’expression artistique, reproduisant des œuvres contemporaines sur le mobilier. À noter : l’appellation « vernis Martin » fut détournée à la fin du XIXe siècle pour désigner des éventails brisés, sans aucun lien avec la technique originale du XVIIIe siècle.
Biographie :
Les frères Martin, pionniers du Vernis Martin au XVIIIe siècle
Dans la France des Lumières, deux artisans parisiens, Guillaume et Étienne-Simon Martin, révolutionnent l’art du mobilier en mettant au point une technique inédite : le Vernis Martin. En 1728, ils déposent un brevet pour ce substitut ingénieux aux laques orientales, composé de copal, de pigments et de résines. Ce procédé permet de reproduire l’éclat des laques chinoises et japonaises à moindre coût, tout en s’adaptant aux courbes des meubles français, contrairement aux panneaux de laque rigides et onéreux.
Installés dans le quartier artisanal du Faubourg-Saint-Antoine, les frères Martin répondent à une demande croissante pour des décors exotiques. Leur atelier produit des pièces ornées de paysages, de fleurs et de motifs chinoiseries, séduisant l’élite de l’époque. Bien que moins résistant à l’humidité que les laques authentiques, leur vernis connaît un engouement durable, influençant même les styles du XIXe siècle.
Leur contribution à l’histoire des arts décoratifs est majeure : ils rendent accessible un luxe autrefois réservé aux plus fortunés. Aujourd’hui, leurs créations sont étudiées et exposées, comme en témoigne la rétrospective du Musée des Arts décoratifs en 2014, qui a mis en lumière leur savoir-faire unique.
Cette version conserve les faits historiques tout en utilisant une formulation originale. Si tu veux ajouter des détails ou modifier le ton, n’hésite pas à me le dire !
Œuvres emblématiques :
En 1742, Mathieu Criaerd (1689–1776, reçu maître en 1738) exécute pour Madame de Mailly une commode, une encoignure et une table à écrire en bleu et blanc, commandées par le marchand Hébert. Seuls subsistent aujourd’hui la commode et le bas de l’encoignure, conservés au Louvre.
Exposition :
2014 : « Les secrets de la laque française. Le vernis Martin », Musée des Arts décoratifs, Paris (13 février–8 juin).
Bibliographie :
Thibaut Wolvesperges, Le Meuble Français en Laque au XVIIIe siècle aux Éditions de l’Amateur. Anne Forray-Carlier et Monika Kopplin (dir.), Les secrets de la laque française. Le vernis Martin, Paris, Les Arts décoratifs, 2014.
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