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Diane et les nymphes se baignant, attribué à Laurent HUBERT (Actif de 1749 à 1780)
Diane et les nymphes se baignant, attribué à Laurent HUBERT (Actif de 1749 à 1780) - Tableaux et dessins Style Louis XVI
Réf : 111441
10 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Craie rouge et noire rehaussée de blanc sur papier
Dimensions :
L. 49.5 cm X l. 33.5 cm
Poncelin de Raucourt Fine Arts
Poncelin de Raucourt Fine Arts

Tableaux et dessins du XVIe au XIXe siècle


+ 33 (0)6 84 43 91 81
Diane et les nymphes se baignant, attribué à Laurent HUBERT (Actif de 1749 à 1780)

Attribué à LAURENT HUBERT
(Actif environ de 1749 à 1780)
Diane et ses nymphes se baignant

Craie rouge et noire rehaussée de blanc, 49,5 x 33,5 cm

Provenance :
Collection privée, France

Nous sommes reconnaissants à Alastair Laing d'avoir appuyé l'attribution à Laurent Hubert sur la base de photographies.

L'attribution de cette composition exubérante, qui est étroitement liée à des œuvres telles que le Triomphe d'Amphitrite entourée de néréide, de putti et de tritons assise dans un char-coquillage (graphite, craie noire et rouge, 30,5 x 45,5 cm, chez C.G. Boerner en 1986) provient de Richard Wunder[1]. Sur la base de deux dessins signés, il a attribué un groupe d'œuvres, principalement des créations rococo, à Laurent Hubert, sculpteur et dessinateur, membre de l'Académie de Saint-Luc dès 1749 et exposant au Salon dès 1752. Ce groupe de dessins ornementaux avait été précédemment publié par Desmond Fitzgerald lors d'une exposition à la galerie ...

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... Seiferheld à New York en 1963 comme étant l'œuvre de Juste Aurèle Meissonnier (Turin 1695 - Paris 1750).

Comme Alastair Laing l'a remarqué, les nymphes sont dessinées de manière plus substantielle que les figures féminines ébauchées dans les créations pour le Triomphe d'Amphitrite (voir ci-dessus), l'Enlèvement de Proserpine, et la Toilette de Vénus lors de l'exposition de 1963 (nos. 7, 10, 13, 19)[2], ainsi que dans certains des dessins ornementaux, mais elles sont crédiblement de la même main.

Le choix d'un sujet mythologique tel que Diane et ses nymphes se baignant correspond également au corpus thématique de l'artiste.

La poignée d'autres dessins existants par ou attribués à Laurent Hubert sont tous stylistiquement comparables à la présente feuille. Cela inclut des études en craie rouge et noire au Metropolitan Museum of Art de New York. Stylistiquement, notre dessin ressemble si étroitement à celui de la collection du Metropolitan Museum of Art que cela confirme l'attribution à Laurent Hubert : L'Armement de Bellone, craie rouge et noire, 40,4 x 53,7 cm, N. 68.729.5, anciennement attribué à Juste Aurèle Meissonnier. Nous retrouvons la même technique de craie rouge et noire ; et la composition chargée de figures, avec le détail des têtes dessinées symétriquement coupées par un axe central. Ces deux feuilles soulignent l'aptitude de Laurent Hubert à insuffler une énergie et une vie qui semblent dépasser les limites du papier.

De plus, nous retrouvons les mêmes arrière-plans architecturaux dans notre dessin et les dessins au Metropolitan Museum of Art, où les figures se détachent au premier plan et au centre de la composition : attribué à Laurent Hubert, Étude pour une machine de fête, précédemment attribuée à Juste Aurèle Meissonnier, craie noire et rouge, frottée en haut, et filigrane retracé au graphite au verso, 31,9 x 44,6 cm, N. 68.729.3 ; et attribué à Laurent Hubert, Conception pour un affichage de feux d'artifice (recto) ; Petites Figures (verso), précédemment attribuée à Juste Aurèle Meissonnier (français, Turin 1695–1750 Paris), craie noire avec des touches de craie rouge (recto) ; craie rouge et graphite (verso), 28 x 47 cm, N. 68.729.4.

La technique mixte combinant la craie noire et rouge, la technique de prédilection de l'artiste, se retrouve dans notre dessin.

Dernier exemple, Laurent Hubert, Conception pour une sculpture : Vénus et Cupidon, craie noire sur papier buvard buff, 32,2 x 21 cm, filigrane : Partiel avec 1749, provenance : William et Patricia Redford ; leur vente, Londres, Sotheby's, 11 juillet 2001, lot 188 Leur vente, Londres, Sotheby’s Olympia, 11 décembre 2002, lot 138 ; Christopher Powney, de là par descendance à une collection privée ; vente anonyme, New York, Sotheby’s, 23 janvier 2008, lot 201 ; collection privée, Angleterre ; chez Stephen Ongpin.

Dans ce dessin, Vénus apparaît avec la même silhouette élancée et un visage juvénile, avec seulement les mains et les pieds esquissés, évoquant la figure de Diane ou celles de ses nymphes.

Dans notre esquisse, Hubert Laurent démontre sa maîtrise de la composition. Les figures de Diane et de ses nymphes sont arrangées avec une fluidité qui reflète leur nature divine, se mouvant avec grâce à travers un paysage de bains antiques. La finesse du dessin, avec des lignes précises et des ombres délicatement placées, donne à la scène une qualité presque éthérée. En tant que figure divine composite, Diane règne sur la nature et est maîtresse de toutes les sources de vie. La profusion de la composition correspond au mythe de Diane, incarnation de la vie.

On sait peu de choses sur le sculpteur et créateur d'ornements français Laurent Hubert, qui est mentionné dans un certain nombre de documents et dont on ne connaît que deux ou trois dessins signés ou inscrits. Actif dans la seconde moitié du 18e siècle, il était un artiste reconnu de son temps pour son implication dans des projets de grande envergure, tels que la décoration de résidences aristocratiques et la conception de machines de festival, ces dernières étant des structures élaborées utilisées lors de célébrations publiques.

Il est enregistré pour la première fois en 1747 en tant que dessinateur à la manufacture de porcelaine de Sèvres. Membre de l'Académie de Saint-Luc, où il a été nommé professeur en 1775, Hubert a exposé des modèles en argile et en cire ainsi que de petits bronzes aux Salons de 1752, 1753 et 1756. Comme cela a été noté, « Par la nature des sujets de [ses] dessins, il est évident que Hubert n'a jamais été sculpteur au sens strict du terme, mais qu'il a plutôt exercé en tant que créateur d'objets de décoration domestique qui étaient destinés à être réalisés par des artisans spécialisés. » Sur un dessin dans une collection privée à New York, une conception pour un chandelier, exécutée au dos d'une publicité pour une maison d'édition de gravures d'ornements, datée du 24 janvier 1765, l'artiste a noté qu'il vivait sur le « Quai d'Orléans île Saint-Louis Notre-Dame ». Cette adresse est en outre corroborée par le Mercure de France.

Laurent Hubert s'est immergé dans les courants artistiques de son temps et a maîtrisé les techniques qui définiraient son style distinctif. Il semble avoir été actif à Paris jusqu'à environ 1780.

Cette feuille s'inscrit donc éloquemment dans le corpus épars de Laurent Hubert, enrichissant notre compréhension de sa production artistique. Cette œuvre est un témoignage de la virtuosité de l'artiste et de sa contribution significative à l'art de son époque. Elle incarne l'esprit et l'élégance de la fin du 18e siècle.

[1] Voir Architectural and Ornament, Landscape, and Figure Drawings, collectés par Richard Wunder, Middlebury College, Middlebury, Vt. 1975

[2] Desmond Fitzgerald à la galerie Seiferheld à New York et au Phoenix Art Museum en 1963, Juste Aurèle Meissonnier et autres, faussement attribués à Meissonnier

Poncelin de Raucourt Fine Arts

Dessin, Aquarelle & Pastel Louis XVI

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