Par Franck Baptiste Paris
Rare assiette creuse en porcelaine de Chine à décor bleu au cobalt sous couverte.
Modèle de type « Kraak » réalisé pour l’exportation en Europe à travers la compagnie des Indes Hollandaises.
Le marly à décor rayonnant avec cartouches compartimentés décorés de pivoines et de chrysanthèmes et la partie centrale à décor d’une scène de lettrés probablement issue du roman des trois royaumes; avec trois femmes en vêtements traditionnels et un cavalier devant un arrière plan montagneux avec des chutes d’eau stylisées.
L’assiette montée en panier à l’aide d’une anse torsadée en argent de style japonisant.
Très bel état de conservation, grande finesse de la porcelaine et du décor.
La porcelaine, Chine, région du Jiangxi, fours de Jingdezhen, dynastie Ming, règne de l’empereur Wanli vers 1600-1620.
Marque dans un double cercle au revers.
La monture en argent , période de la naissance du Royaume des pays Bas, Règne du roi Guillaume ...
... 1er vers 1820-1840
Dimensions :
Diamètre : 27,5 cm Profondeur : 4 cm environ
Une assiette proche montée en panier est conservée au musée national de la céramique (Keramiekmuseum Princessehof) de Leeuwarden
Notre avis :
L’assiette que nous présentons est une version de très belle qualité des fameuses porcelaines de style Kraak » réalisées en Chine et commanditées par la célèbre compagnie des Indes Hollandaises pour l’exportation en Europe.
Elle fût montée en panier à l’aide d’une monture en argent de goût japonisant vers 1820-1840.
A cette période qui correspond à la naissance du royaume des Pays Bas, une cour cultivée se constitue autour du roi Guillaume 1er.
Après des décennies de troubles et la fin des guerres napoléoniennes , cette société est désireuse de renouer avec le luxe et l’art de vivre du 18 ème siècle et de nombreux orfèvres s’attèlent à monter les fameuses porcelaines jadis importées par la célèbre compagnie des Indes.
La finesse du travail de l’argent, la qualité d’un décor qui démontre la parfaite maitrise des arts japonais, avec des attaches similaires aux écoinçons des cabinets en laque et la préciosité de la porcelaine orientale font de cette production un art de cour particulièrement recherché à cette époque.