Par Galerie Bazin
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Anne-Marie PROFILLET (1898-1939)
Le Grand Faisan ou Faisan chinois
Épreuve en bronze à patine brun brillant
Cire perdue par Susse Frères Éditeurs à Paris, cachet à l’avant de la terrasse.
Signé « Profillet » à l’arrière de la terrasse à coté du cachet de la Fonderie.
France, vers 1925
Haut. : 45,5 cm
Long. : 72,5 cm
Larg. : 21,3 cm
Anne-Marie Profillet est une célèbre sculptrice animalière et céramiste du début du XXème siècle. Née à Rennes, elle part vivre à Paris pour se former à l’académie artistique Billoul où elle apprend les rudiments du dessin. Parallèlement, elle suit des cours théoriques à l’Ecole du Louvre. Désireuse d’apprendre la sculpture et d’appliquer ses connaissances livresques, elle s’inscrit à l’Ecole des Beaux- Arts dans l’atelier du sculpteur animalier Edouard Navellier (1865-1944). En 1928, elle se lie d’amitié avec François Pompon (1855-1933) — rencontré au jardin des plantes ...
... — qui voit en elle un talent certain. Il l’intègre au Groupe des XII créé en 1931 avec la collaboration de Jane Poupelet. Ce groupe des « Douze animaliers français » rassemble des disciples comme Carles Artus (1897-1978), Georges Hilbert (1900-1982), Paul Jouve (1878- 1973), Marcel Lemar (1892-1941), Gaston Chopard (1883-1942), Adrienne Jouclard (1882-1972), André Margat (1903-1997), Jean-Claude Baugnies de Saint-Marceaux (1902-1979), Georges Guyot (1885-1973) et enfin Anne- Marie Profillet. Ainsi, les artistes animaliers formaient une grande famille, ils se réunissaient, organisaient des expositions, constituaient une avant- garde.
Durant sa carrière de sculptrice animalière, Anne-Marie Profillet va s’intéresser à des types d’animaux très différents, qu’ils soient sauvages ou domestique, exotique ou de la basse cour, dangereux et fascinants ou banals et quotidiens.
Au contact de François Pompon, son style évolue vers une esthétique davantage moderne, en rupture avec l'esthétique de la sculpture réaliste héritée du XIXe siècle. Comme son maître, elle intègre dans ses œuvres l’économie du détail en réduisant les volumes à leur plus simple expression.
Dans le Grand Faisan, nous voyons qu’elle élimine les détails superflus de façon à ne conserver que ce qui est indispensable. Les formes lisses et continues n’arrêtent pas la main et le regard, ce qui lui confère une puissante dynamique. Remarquons également que la surface polie et simplifiée de l’animal renvoie les reflets de la lumière et révèle ainsi toute la majesté de cet animal.
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