Par Galerie PhC
Tableaux anciens des 17e, 18e et 19e siècles
Huile sur toile rentoilée de 81 cm par 64.5 cm.
Cadre ancien entièrement sculpté de 95 cm par 78.5 cm.
attribué à Alexis Simon Belle (Paris 1674-1734)
Le Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche, est ici superbement représenté en buste, vêtu d’une armure damasquinée, le ruban bleu du Saint-Esprit en travers de la poitrine, sur fond sombre.
Le visage, empreint de douceur, se détache dans une lumière dorée, typique du pinceau de Simon Belle, dont la facture plus lisse et les carnations rosées contrastent avec la vigueur sculpturale de Rigaud.
L’artiste reprend les compositions officielles fixées par Hyacinthe Rigaud, mais en adoucit le ton.
On connait plusieurs reprises avec variantes ( notamment une armure plus simplement représentée) de ce tableau, toutes dans le sens inverse (donc d’après gravures) ce qui appuie si besoin notre hypothèse d’une œuvre de la main de Simon Belle.
Le Grand Dauphin ...
... (1661-1711).
Louis de France, dit Monseigneur ou le Grand Dauphin, né le 1?? novembre 1661 au château de Fontainebleau et mort le 14 avril 1711 au château de Meudon, est le fils aîné du roi de France Louis XIV et de la reine Marie-Thérèse d'Autriche. Il est de fait dauphin de France, en tant que premier-né des fils du roi. Mort avant son père, il n’accède jamais au trône, mais il est le père du roi d’Espagne Philippe V et le grand-père du futur roi de France Louis XV.
C’est un grand collectionneur et un esthète éclairé, amassant des œuvres d’art remarquables pour ses résidences, notamment pour le château de Meudon, où il rassemble d’ailleurs une cour raffinée et cultivée. Le Grand Dauphin s’y retire souvent plutôt que de demeurer à Versailles ; il s’y sent, dit-on, plus libre. Il faut dire que les affaires de l’État ne semblent pas réellement l’intéresser, bien qu’il apprécie l’exercice des fonctions militaires.
C’est d’ailleurs dans ce domaine qu’il se fait remarquer par un fait d’armes : la prise de la citadelle de Philippsbourg en 1688, lors de la guerre de la Ligue d’Augsbourg. Sa gloire est alors magnifiée par le peintre Pierre Mignard, auteur d’un tableau devenu célèbre. Son illustre père, d’abord heureux de voir son héritier enfin s’intéresser aux affaires, prit toutefois ombrage de cette soudaine renommée, dit-on.
Il n’hésitait pas à se faire entendre lorsque cela était nécessaire, notamment lors de la révocation de l’édit de Nantes, qu’il ne souhaitait pas (Louis XIV eût mieux fait de suivre son fils dans cette affaire), et lorsqu’il fallut désigner un héritier pour la couronne d’Espagne : c’est son fils cadet, le duc d’Anjou, qui fut choisi.
Côté familial, il épousa Marie-Anne de Bavière en 1680. Trois enfants naquirent de cette union :
— Louis de France (1682-1712), duc de Bourgogne ;
— Philippe V (1683-1746), duc d’Anjou ;
— Charles de France (1686-1714), duc de Berry.
Marie-Anne de Bavière mourut très jeune, à vingt-neuf ans, en 1690. Le Grand Dauphin devint donc veuf à vingt-huit ans ; il épousa secrètement en 1695 Émilie de Joly de Choin, ancienne dame d’honneur de Mademoiselle de Blois, qui, pour la petite histoire, l’avait renvoyée.
Le Grand Dauphin s’éteignit le 14 avril 1711 en son château de Meudon, quatre ans avant son père, Louis XIV.
Alexis Simon Belle (Paris 1674-1734)
Formé à Paris dans l’atelier de François de Troy, Alexis-Simon Belle s’illustra dès ses débuts comme l’un des portraitistes les plus talentueux de sa génération. Très tôt, il se consacra exclusivement à l’art du portrait de cour, dans la lignée de ses maîtres et des grands modèles du règne de Louis XIV.
Il entra au service de la petite cour jacobite du prétendant Jacques II Stuart et de son fils Jacques-Édouard Stuart, installée à Saint-Germain-en-Laye après la Glorieuse Révolution. Dans ce milieu d’exilés britanniques, il réalisa de nombreux portraits officiels, marqués par une recherche d’élégance, de dignité et de ressemblance, contribuant à façonner l’image du prétendant et de sa famille.
Reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1703 (avec un portrait de son maître François de Troy, aujourd’hui conservé à Versailles), Belle s’affirma ensuite comme un portraitiste très recherché par les cours de France et de Pologne. Il exécuta notamment les portraits de Marie Leszczinska, future reine de France, et de son fils, ainsi que ceux de Mlle de Béthisy et de son frère.
Son style, encore empreint de l’élégance classique de Pierre Mignard, s’inscrit surtout dans la tradition de François de Troy, Hyacinthe Rigaud et Nicolas de Largillière. Par son sens raffiné de la lumière et la grâce de ses compositions, Belle sut conjuguer le faste du portrait d’apparat et une certaine douceur d’expression, qui préfigure déjà le goût du XVIII? siècle.
En parallèle de son activité à la cour, Belle forma plusieurs élèves, dont Jacques-André-Joseph Camelot Aved (1702-1766), futur portraitiste du roi et membre influent de l’Académie.
À sa mort, survenue à Paris en 1734, Alexis-Simon Belle est mentionné comme « peintre du roi dans son Académie royale de peinture et de sculpture, conseiller du roi, contrôleur général des rentes du clergé et contrôleur de la volaille à l’Hôtel de Ville de Paris », attestant de sa proximité avec les cercles officiels et du prestige de sa carrière.
Son fils, Louis-Clément Belle (1722–1806), poursuivit la tradition familiale en devenant peintre d’histoire. Il fut nommé recteur de l’École spéciale de peinture, de sculpture, d’architecture et de gravure et professeur de dessin à la Manufacture impériale des Gobelins, où il joua un rôle essentiel dans la formation des artistes du tournant du siècle.
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