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Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770
Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770 - Céramiques, Porcelaines Style Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770 - Subert Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770 - Antiquités - Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770
Réf : 122106
8 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
Italie
Materiaux :
Faïence
Dimensions :
l. 14.9 cm X H. 24.5 cm X P. 17 cm
Céramiques, Porcelaines  - Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770 XVIIIe siècle - Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770  - Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770 Antiquités - Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770
Subert
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Antiquaire Généraliste


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Cafetière et deux tasses, Manufacture d’Antonio Ferretti Lodi, vers 1765-1770

Une cafetière et deux tasses avec soucoupe
Manufacture d’Antonio Ferretti
Lodi, vers 1765-1770
Faïence décorée au petit feu
Cafetière : haut. 24,5 cm x 17 x 14 ; poids 528 g
Les tasses :
a) Haut. 7 cm ; diam. soucoupe 11 cm ; poids 162 g ;
b) Haut. 7 cm ; diam. soucoupe 11 cm ; poids 169 g.

État de conservation : les tasses sont intactes. La cafetière est intacte à l’exception d’un éclat marqué au pied à l’arrière et de deux éclats au bord du couvercle dont le bouton a été recollé sans retouche picturale. Légères égrenures d’usage sur l’anneau d’arrêt interne du couvercle.

La cafetière, au corps piriforme cannelé, évasé et pansu, repose sur un pied plat légèrement éversé et présente un bec verseur assez prononcé. L’anse est en forme de double C opposés et profilés. La cafetière est munie d’un couvercle relevé et cuspidé, surmonté d’un bouton élevé et légèrement torsadé.
La décoration polychrome, exécutée au ...

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... petit feu, montre, sur la face sous le bec, un bouquet composite de fleurs avec petites rosettes et fleurettes printanières d’où partent quelques tiges fines portant de menus bourgeons. Quelques fleurettes dispersées et bouquets secondaires, répartis le long du corps et sur le couvercle, complètent l’ornementation. L’anse est filetée de pourpre, tandis que le bord, le bouton du couvercle et le bec verseur sont soulignés d’une touche d’or. Sous le pied figure un coup de pinceau vert foncé — dit « clou » — indiquant le décor à réaliser en cours de production.
La cafetière constitue un exemple assez rare et typique de la production de haut niveau au petit feu, dont les parallèles connus sont peu nombreux (M. L. Gelmini, Maioliche lodigiane del ’700, cat. exp. Lodi, Milan 1995, p. 147, n° 56, dépourvues de couvercle ; la forme est parfaitement comparable à l’exemplaire décoré en monochromie verte, p. 187, n° 226).
Les tasses présentent un corps circulaire légèrement cannelé et un pied en disque à peine saillant, avec une anse tubulaire entrelacée en forme de rameau. La soucoupe est circulaire, à bord lisse et pied en disque à marli vertical. Le bord des deux tasses et des soucoupes est rehaussé d’or. Le décor dit « à fleurs fines » montre, sur la face de la tasse a), un bouquet avec une rose et diverses fleurs, ainsi que quelques rameaux fleuris, motif repris en version plus restreinte et décentrée sur la soucoupe. Dans la seconde tasse b), la décoration se distingue par la présence d’une fleur à multiples pétales, probablement un œillet d’Inde ou une fleur printanière, et de petites fleurettes.
Ce décor à petites fleurs, peint avec grande maîtrise dans la manufacture des Ferretti, constitue, avec les rares exemplaires de comparaison (M. L. Gelmini, Maioliche lodigiane del ’700, Milan 1995, p. 146, nos 154-155), un témoignage éloquent du haut niveau de production atteint, par certains aspects comparable aux modèles allemands en porcelaine.
Le choix décoratif du motif floral représenta un atout majeur de la fabrique de Lodi, qui s’imposa grâce à la vivacité des couleurs rendue possible par l’introduction de la nouvelle technique perfectionnée par Paul Hannong à Strasbourg et qu’Antonio Ferretti avait introduite en Italie. Ce procédé, dit cuisson « au petit feu », permet d’utiliser un plus grand nombre de couleurs qu’auparavant ; en particulier fut introduite la pourpre de Cassius, un rouge à base de chlorure d’or, qui offrit une palette beaucoup plus étendue, du rose au pourpre.
Précisément, l’introduction en 1760 de cette technique novatrice « au petit feu », élargissant le répertoire ornemental de thèmes floraux d’inspiration saxonne, permit de concurrencer commercialement les porcelaines allemandes, dont le Deutsche Blumen naturaliste était l’une des propositions les plus renommées. Antonio Ferretti comprit et promut cette technique ainsi que ce décor, qui furent probablement repris, vu leur succès, par les autres manufactures présentes en Lombardie, avec des propositions formelles et décoratives à peine différentes.


Bibliographie :

C. Baroni, Storia delle ceramiche nel Lodigiano, in Archivio storico per la città e i comuni del circondario e della diocesi di Lodi, XXXIV (1915), pp. 118, 124, 142 ;
XXXV (1916), pp. 5-8 ;
C. Baroni, La maiolica antica di Lodi, in Archivio storico lombardo, LVIII (1931), pp. 453-455 ;
L. Ciboldi, La maiolica lodigiana, in Archivio storico lodigiano, LXXX (1953), pp. 25 sqq. ;
S. Levy, Maioliche settecentesche lombarde e venete, Milan 1962, pp. 17 sqq. ;
pour l’exemplaire présenté ici idem, pl. XXIX ;
A. Novasconi - S. Ferrari - S. Corvi, La ceramica lodigiana, Lodi 1964, ad Indicem ; Maioliche di Lodi, Milano e Pavia (cat.), Milan 1964, p. 229 ;
O. Ferrari - G. Scavizzi, Maioliche italiane del Seicento e del Settecento, Milan 1965, pp. 26 sqq. ;
G. C. Sciolla, Lodi. Museo civico, Bologne 1977, pp. 69-85 passim ;
G. Lise, La ceramica a Lodi, Lodi 1981 ;
M. Vitali, in Storia dell’arte ceramica, Bologne 1986, p. 251 ;
M. A. Zilocchi, in Settecento lombardo, Milan 1991, pp. 492-496 ;
M. L. Gelmini, in Maioliche lodigiane del ’700 (cat. exp. Lodi), Milan 1995 ;
R. Ausenda (dir.), Musei e Gallerie di Milano. Museo d’Arti Applicate. Le ceramiche. Tomo secondo, Milan 2000, pp. 213-220 ;
F. Ferrari, La ceramica di Lodi, Lodi 2003.

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