Par Galerie Delage
DEMANDE D'INFORMATIONS
Paris, 1966-1967.
Pierre calcaire.
SIGNATURE : GIBERT, en bas sur le côté droit.
MARQUES ET INSCRIPTIONS : « LUCIEN GIBERT 1966-1967 » inscrit en gris au revers de la sculpture.
Le sculpteur réalisa cette représentation orientale en pierre calcaire connue sous le nom de Tête d’égyptien en 1966-1967. Ce travail résonne comme un retour et un clin d’oeil à la fois au début de son travail personnel des années 1920 alors que l’Europe, et notamment la France, connaît un engouement grandissant pour l’égyptologie avec la découverte du tombeau de Toutânkhamon en 1922 dans la Vallée des Rois par l'archéologue anglais Howard Carter, mais également à cette période néoclassique de la première moitié du XXe siècle entre 1920 et 1940 qui influença bien évidemment l’œuvre de Lucien Gibert durant cette période mais de manière générale l’ensemble des artistes français.
La sculpture porte l’inscription manuscrite « LUCIEN GIBERT 1966-1967 » ...
... en gris.
LUCIEN GIBERT
Né en 1904 à Saint-Étienne, Lucien Gibert était le fils de Pierre Victor Gibert, ébéniste, et de Mélanie Mathevot. Il se forma à l’École des beaux-arts de sa ville natale puis à l’École nationale supérieure de Paris sous la direction de Jean Boucher (1870-1939). Il prit par la suite son indépendance et continua à travailler dans son propre atelier sous les conseils de Charles Despiau (1874-1946) qui l’orienta vers un art moins conventionnel.
Très influencé par l’œuvre d’Aristide Maillol (1861-1944) qu’il considérait comme sa référence, et passionné par l’Orient et la figure humaine, Lucien Gibert pratiqua dans un premier temps la taille directe du bois, de la pierre et du marbre. Il connut un succès certain dès le début des années 1920 et la critique reconnut la grande qualité de son travail. Le journaliste et directeur de la revue Le Peintre Jean Chabanon écrivit : « Cet artiste, qui s’attache surtout au modèle féminin […] s’affirme ainsi comme un sculpteur digne de l’antique, héritier de Rodin et de Bourdelle, de Maillol et de Despiau, émule de Georges Oudot et de Volti. Sa maîtrise et son talent, le qualifient pour mettre une beauté grave sur des places et des médailles, dans nos stades et dans nos musées. »
Il exposa à partir de 1923 au Salon des artistes français et au Salon des indépendants et reçut la médaille d’or lors de l’Exposition universelle de 1937. Lauréat et boursier de l’Afrique Équatoriale française en 1948, il voyagea d’abord en Algérie puis en Afrique noire. Il en rapporta croquis et photographies lui inspirant de nombreuses sculptures qu’il exposa au Salon des artistes français. Il réalisa de nombreuses œuvres aujourd’hui présentes dans les collections publiques françaises, telles Jeune Fille du Sud exposée au musée Fabre de Montpellier, ou encore Tête de femme, L’Accordéoniste et Maternité présentées au musée d'Art moderne de Paris (inv. AMS 296 ; AMS 143 ; AMS 386) dont les deux dernières furent directement acquises auprès de l’artiste lui-même lors des Salon des peintres témoins de leur temps de 1954 et 1956. Il fut également l'auteur de plus de deux cent médailles pour la Monnaie de Paris, institution dont il finit par obtenir la direction.
Lucien Gibert termina ses jours à Paris en 1988 et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
BIBLIOGRAPHIE : André Flament, Gibert : sculptures, médailles, dessins, Paris, A. Sirot, 1965 ; Armand Lanoux, Lucien Gibert, Paris, Éditions Vendôme, 1973.
Très bon état.
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