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Table Trapeza, par T. H. Robsjohn-Gibbings et Saridis d'Athènes
Table Trapeza, par T. H. Robsjohn-Gibbings et Saridis d'Athènes - Mobilier Style Années 50-60 Table Trapeza, par T. H. Robsjohn-Gibbings et Saridis d'Athènes - Galerie Lamy Chabolle Table Trapeza, par T. H. Robsjohn-Gibbings et Saridis d'Athènes - Années 50-60
Réf : 120721
18 000 €
Époque :
XXe siècle
Signature :
Saridis of Athens
Provenance :
Grèce
Materiaux :
Noyer grec, bronze poli
Dimensions :
L. 92 cm X l. 55 cm X H. 49 cm
Mobilier Table & Guéridon - Table Trapeza, par T. H. Robsjohn-Gibbings et Saridis d'Athènes XXe siècle - Table Trapeza, par T. H. Robsjohn-Gibbings et Saridis d'Athènes
Galerie Lamy Chabolle
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Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle


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Table Trapeza, par T. H. Robsjohn-Gibbings et Saridis d'Athènes

Table Trapeza, par Terence Harold Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes.
Noyer grec, bronze poli.
Grèce.
Années 1960.
49 x 55 x 92 cm.

« Peu à peu, nous approchons d’une forme de beauté nouvelle, claire, fondée sur les traditions antiques de la pureté de la ligne. Ces formes sont intemporelles, car la beauté pure est éternelle — seule change sa matière. »

— Terence Harold Robsjohn-Gibbings, cité par Todd Merrill et Julie Iovine, dans Modern Americana, New York, 2008.

Tel est le principe qui semble animer l’œuvre de Terence Harold Robsjohn-Gibbings, et qui trouve sa plus haute expression après sa rencontre en 1960 avec Eleftherios Saridis, le maître Saridis d’Athènes.

Dès mai 1961, le Roi et la Reine de Grèce assistent à l’inauguration d’une exposition organisée dans les ateliers de Saridis, en plein cœur d’Athènes : vingt-six pièces dessinées par Robsjohn-Gibbings y sont présentées aux côtés de photographie d’éléments ...

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... archéologiques, fragments de céramiques et de stèles ayant servi de modèles.

Cette collection, intitulée Mobilier de la Grèce Classique, est née d’un processus mêlant recherche savante et raffinement artisanal. Fabriquées en noyer grec, bronzes, cuirs et garnitures tissées à la main, les pièces de Robsjohn-Gibbings et Saridis captivent par leur fusion de fidélité archéologique et de goût moderne. S’appuyant sur l’expertise de l’archéologue et historienne de l’art Gisela Richter, et réalisées par la maîtrise de l’atelier de Saridis d’Athènes, chaque création incarne une synthèse de rigueur intellectuelle et de précision formelle.

Cette table Trapeza est l’une des pièces qui expriment le plus clairement la révolution esthétique souhaitée par Robsjohn-Gibbings. Son dessin est inspiré d’une table (en grec trapeza) représentée sur une amphore attique du Ve siècle, attribuée au peintre de Nikôn, où apparaît le devin Phinée, fils d’Agénor, aveugle, attablé, harcelé par une harpie. Les jambes de cette table sont quant à elles moulées d’après un fragment archéologique d’un pied en bronze conservé au Musée archéologique de Palerme, bien qu’il en existe un très similaire au Louvre. Le piètement en bronze poli de cette table, sa structure épurée, son plateau sans ornement en noyer grec — tout, dans la Trapeza, mêle rigueur archéologique et ambition moderniste.

Robsjohn-Gibbings était critique à la fois de l’éclectisme historiciste et de la rigueur impersonnelle du design industriel d’après-guerre. Il avait rejeté, au fil de ses nombreuses publications — la plus célèbre étant peut-être son Good-bye, Mr. Chippendale de 1944 — tout revivalism décoratif, aspirant à une beauté capable de résister aux modes et au temps, fondée, non sur la citation superficielle des styles, mais sur l’étude historique des usages, des modes de fabrication et des proportions.

Le classicisme raffiné de Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes n’a pas séduit que les archéologues et les hellénistes. En 1968, Jacqueline Kennedy-Onassis fait appel à Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes pour décorer la désormais célèbre « Maison Rose » sur l’île privée de Skorpios, acquise quelques années plus tôt par Aristote Onassis, qu’elle épouse sur cette même île la même année. La collection Mobilier de la Grèce Classique, incluant la Trapeza, a joué un rôle central dans la définition d’une élégance moderne ancrée dans la conscience historique. D’autres icônes du XXe siècle, telles qu’Estée Lauder et Doris Duke, ont suivi cet engouement partiellement inauguré par Jacqueline Kennedy-Onassis, sans doute attirées par une forme de modernisme radicalement différente du design contemporain.

Sources

Todd Merrill et Julie Iovine, Modern Americana, New York, 2008 ; George Manginis, « Klismos. The revival of ancient Green furniture by T. H. Robsjohn-Gibbings for Saridis of Athens », conférence donnée au Bard Graduate Center, 2025.

Galerie Lamy Chabolle

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