Par Antichità Castelbarco
Saint Sébastien guéri par les anges
Antonio d'Enrico, dit Tanzio da Varallo (Alagna Valsesia, vers 1582 - Varallo, 1633) - cercle de
Huile sur toile
112 x 88 cm. - Encadrée 124 x 100 cm.
Nous partageons avec vous un tableau d'une grande fascination et d'une grande intensité, représentant un "Saint Sébastien pénitent" passionné, qui reprend la plus belle œuvre connue à ce jour du brillant Lombard du XVIIe siècle Tanzio da Varallo (Alagna Valsesia, vers 1582 - Varallo, 1633), aujourd'hui conservée dans les collections Kress de la National Gallery of Art de Washington (https://www.nga.gov/collection/art-object-page.332.html).
Le saint, persécuté en tant que chrétien sous Dioclétien et condamné à mort par l'empereur lui-même, est ici sauvé par deux anges, après avoir été attaqué par les archers de l'empereur et transpercé par de nombreuses flèches. Une autre lecture, peut-être plus plausible, consisterait à voir dans le personnage qui le soutient ...
... derrière lui sainte Irène, qui s'est occupée du saint après son martyre.
Il s'agit d'une composition qui suscite une forte émotion, en parfaite adéquation avec les préceptes de la Contre-Réforme, qui incitait les artistes à créer des œuvres capables d'impliquer les fidèles, qui devaient donc se sentir séduits par les passions intenses représentées.
Et sans aucun doute, Tanzio da Varallo, avec cette œuvre en particulier, a pleinement répondu à cette invitation, en créant un tableau d'une extraordinaire charge émotionnelle, avec Sébastien en extase.
Mais en observant ces œuvres avec le regard et l'esprit critique de l'observateur contemporain, l'émotion suscitée n'est pas exactement celle recherchée, là où la beauté du corps du jeune soldat condamné à mort par Dioclétien s'impose dans l'œuvre.
En effet, en regardant notre œuvre - que l'on peut très bien juxtaposer à deux autres du maître, à savoir David avec la tête de Goliath (Varallo, Pinacothèque) et Saint Jean-Baptiste dans le désert (Tulsa, Philbrook Museum of Art) - on voit l'image d'un jeune homme d'une grande beauté (au lieu de l'homme d'âge mûr canonique barbu et usé par la dure expérience du désert), avec ses yeux rêveurs et ses boucles blondes, avec une carrure puissante qui ne semble pas affectée par l'usure, et même dans une pose où chaque partie du corps semble rayonner de vitalité et d'énergie.
La structure du tableau, ainsi que la charge gestuelle et expressive qu'il véhicule et l'intense participation émotionnelle et la douleur des personnages sont empruntées à une étude attentive de l'art du Caravage.
En 1600, alors qu'il avait une vingtaine d'années, Tanzio da Varallo se rendit à Rome, foudroyé par le nouveau langage adopté par le grand maître. Lorsque, quinze ans plus tard, il revint en Lombardie, il avait les yeux remplis de sa peinture, une influence qui devait l'accompagner tout au long de sa production fructueuse, qui se reflète également dans le Saint Sébastien par les anges de Washington.
En ce qui concerne notre belle version, nous sommes enclins à l'attribuer à un auteur du XVIIe siècle, actif dans le cercle de Tanzio da Varallo, vraisemblablement en Lombardie.
Bon état de conservation.
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Si vous souhaitez voir cette œuvre ou d'autres en personne, nous serons heureux de vous accueillir dans notre galerie de Riva del Garda, Viale Giuseppe Canella 18, toujours ouverte sur rendez-vous.
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