Par L'Egide Antiques
Porcelaine, Sculpture, tableaux et objets d'art européens 18e et 19e siècle
Rare pendule squelette à quatre cadrans, à complication, portique signé par l’horloger Pillard à Troyes sur le cadran central émaillé portant des chiffres romains et arabes. Balancier annulaire, échappement à cheville et trotteuse centrale. Cadran supérieur de phase de lune, et deux petits cadrans inférieurs. Les plaques sont signés « Coteau, rue poupée N°7 », le meilleur émailleur de l’époque.
Dim: H 41cm x L 20cm
Dernier quart du 18e siècle. Signé sous le cadran central Pillard à Troyes (France).
Soigneusement nettoyé par notre maître horloger (démontage, nettoyage, remontage, huilé), ce chef-œuvre est en parfait état de marche.
Lith : Joseph Coteau, (1740-1801) est le plus célèbre émailleur de son temps et collabora avec la plupart des grands horlogers parisiens de l’époque. Il était né à Genève, ville dans laquelle il devint maître peintre-émailleur de l’Académie de Saint Luc en 1766 ; puis il vint s’installer à Paris ...
... quelques années plus tard. A partir de 1772, jusqu’à la fin de sa vie, il est installé rue Poupée.
Coteau ne semble pas avoir émaillé de montres ou de pièces de petite taille, mais s’est plutôt spécialisé dans des œuvres plus grandes, techniquement plus complexes en raison du retrait lors de la cuisson. Un document de Sèvres indique que lui et Parpette (qui travaillait également à l’usine) ont introduit l’émaillage à la feuille d’or (une technique qui consistait à utiliser des feuilles d’or émaillées) sur la porcelaine tendre et la porcelaine dure. Coteau a également expérimenté divers polychromes, produisant un bleu qui était si rare et si difficile à perfectionner que peu de ses contemporains ont réussi à le copier. La peinture émaillée était appliquée au pinceau sur une plaque de cuivre, puis les différentes couleurs étaient vitrifiées une à une dans le four. La décoration était ensuite rehaussée par une dorure qui, après cuisson, donnait un fini mat. Celui-ci était ensuite poli pour lui redonner son éclat métallique. Il utilisa cette technique par la suite pour le décor des cadrans des pendules les plus précieuses.
La particularité de la pendule squelette est de laisser apercevoir son mécanisme au revers et au travers de son cadran ajouré. Héritière de la pendule portique, elle se compose le plus souvent d’une arche supportant un ou plusieurs cadrans. Cette forme connaît un grand succès dans les dernières années du XVIIIe siècle et jusque dans la première moitié du XIXe siècle en raison de la volonté des horlogers de démontrer leur maîtrise, les progrès techniques, ainsi qu’en réaction à la surcharge décorative des pendules à sujet.
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