Par Galerie Gilles Linossier
Huile sur toile avec son cadre Louis XV en bois doré.
Ce tableau réuni les caractéristiques typiques des œuvres de Pierre Gobert, portraitiste reconnu de la noblesse dans la première moitié du XVIIIe siècle.
La femme, au teint de porcelaine, aux joues et aux lèvres roses, tourne délicatement sa tête vers sa droite, les yeux regardent le spectateur de face et le buste ainsi que les bras sont tournés vers sa gauche.
Par un mouvement gracieux et très représentatif des œuvres de Gobert, cette dame de qualité tient une guirlande de petites fleurs majoritairement rouges et blanches. Une barrette de fleurs de même composition vient harmonieusement habiller ses cheveux. Le soin apporté à ces détails floraux (pivoines, œillets et jasmins) rappelle l’influence flamande visible dans les tableaux de Gobert.
Vêtu d’une robe rose soulignée de blanc et d’un manteau bleu jeté sur l’épaule, cette femme incarne l’élégance féminine propre au cercle des ...
... dames de cour.
Sa posture gracieuse, le regard doux mais direct et le drapé volant avec légèreté derrière elle, évoque les portraits de Charlotte Aglaé d'Orléans, Mademoiselle de Valois (1700-1761), ou le Portrait d'une dame et d'un gentilhomme, dit Philippe II, duc d'Orléans et Marie-Madeleine de la Vieuville, comtesse de Parabère ou encore le Portrait de la Duchesse de Luynes, également peints par Gobert.
Certains détails comme la console en pierre ou le perroquet se tenant dessus sont également des caractéristiques que l’on retrouve chez cet artiste. En effet, il est assez rare de trouver un portrait d’une dame de qualité accompagnée d’une présence animalière exotique. Bien que ces motifs exotiques (perroquet comme singe etc…) fut largement représentés à cette période, les femmes aristocrates se préféraient représenter seules ou aux côtés de petits chiens. Plusieurs portrait de Gobert se démarque justement par cette originalité. Comme :
Portrait de Charlotte Grimaldi, dite Mademoiselle de Valentinois, âgée de trois ans en 1722, jouant avec un singe, ou le Portrait présumé de Marie Louise Elisabeth d'Orléans (1695-1719), duchesse de Berry ou encore son Portrait de jeune princesse accompagnée de son chien et de son singe.
Bien que cette dame semble se détacher d’un fond sombre et uni, un subtil décor se distingue. On y constate en arrière plan, des arbustes aux branchages fins, aux petites feuilles et parfois aux tiges fleuries dans un léger rouge, ainsi qu’un travail de détails sur la console. Ces éléments, toujours au service du modèle, restent assez sombre afin de faire ressortir le portrait de manière éclatante, tel que le conçoit Gobert ; Un visage lumineux au teint de porcelaine, une coiffure élaborée agrémentée de fleurs fraiches, une sensualité contenue dans le traitement des étoffes et des chairs, une gestuelle délicate, une représentation originale exotique, le tout contrastant sur un fond sombre mais existant.
Belle et grande peinture avec cadre d’époque, aux très belles sculptures de fleurs en bas et haut reliefs.
Travail de la première moitié du XVIIIe siècle, attribué à Pierre Gobert.
Dimensions avec cadre : H : 118cm x L 99 cm
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