Par Jacques Nève
Vers 1830, en bronze à deux patines et bronze doré. Mouvement dit « de Paris » à échappement à ancre à recul fabriqué par Honoré Pons, et estampillé Pons - Médaille d’Or 1827. Sonnerie à roue de compte au passage, pour les heures et les demies, sur un gong situé dans la base et donnant l’impression d’une sonnerie de clocher venant de l’extérieur. Autonomie 15 jours.
Cadran faisant partie de la façade et prenant la place du vitrail circulaire, l’arrière-plan en métal à la peinture d’émail donnant l’illusion du vitrail. Chiffres romains des heures en bleu sur cartouches individuels blancs en émail. Aiguilles de type oeuil-de-perdrix en acier revenu bleu. Le boîtier en grande partie fait de bronzes patinés vert foncé ou brun, rehaussé de bronzes ciselés dorés pour les pièces de détail. Panneaux de laiton peints à l’émail brillants placés en arrière-plan pour l’illusion des vitraux. Base en placage de bois de rose, servant de caisse de ...
... résonance pour le gong, dôme en verre d’origine.
Notre pendule représente avec exactitude la façade occidentale de la cathédrale de Reims construite au XIIIe siècle, avec ses trois portails et ses deux tours. Véritable modèle réduit de l’édifice selon des dimensions rigoureusement calculées, elle peut être considérée à juste titre comme un chef-d’œuvre de ciselure et d’assemblage. Pinacles, gâbles, campaniles, arcatures, baies à remplages, portails et arcs-boutants sont ici reproduits à l’identique avec une très grande minutie à partir d’un nombre incalculable de bronzes. On peut y observer la galerie des rois, composée de 56 statues avec au centre, la représentation du « Baptême de Clovis par Saint Remi », ainsi que les trois portails parfaitement représentés : le portail central dédié à la Vierge Marie, sa vie et sa glorification ; le gâble le surmontant, représentant le "Couronnement de la Vierge par le Christ" ; le portail de droite, surmonté du gâble du "Jugement Dernier" figurant le Christ sur un trône, avec à ses côtés des anges portant les instruments de la Passion, ainsi que le portail de gauche, consacré à la "Passion du Christ". Le cadran émaillé et doré reprend, quant à lui, le motif de la seconde auréole de la rosace figurant le dessin d’une fleur à douze pétales dédoublés. La polychromie des bronzes, jouant ici sur le contraste patine/dorure, permet d’apprécier pleinement les détails de l’architecture ainsi que la finesse de son ornementation. Ces différentes nuances de patine en font un modèle d’autant plus rare et recherché, qu’à cette époque, les pendules dites « à la cathédrale » étaient pour la plupart réalisées en bronze doré.
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