Par Galerie Gilles Linossier
Deux impressionnantes statuettes du XVIIIe siècle représentant des singes musiciens, chefs-d'oeuvre de la vogue du milieu de ce grand siècle « les singeries ».
Réalisée en bronze finement ciselé et doré, cette paire incarne avec élégance et fantaisie la personnification du singe, thème prisé dans les arts décoratifs de l'époque Rococo.
Chaque singe est représenté individuellement, assis sur un siège de marbre de carrare soutenue par une base rocaille ajourée à fort mouvement de volutes et feuilles d'acanthe. Ils sont animés dans une posture mouvementé et expressive jouant fièrement de la musique tel des saltimbanques, l'un de la flute traversière, l'autre du tambourin. Ils sont tous deux coiffés d'un chapeau typique de l'époque, l'un porte une collerette et un demi drapé sur la jambe, tandis que l'autre porte une jupette à franges à motif de fleur en rosace.
Leur position autant que leur expression font de ces représentations des objets ...
... amusants et décoratifs très apprécié encore de nos jours.
Ils illustrent parfaitement le goût du XVIII e siècle pour les scènes animalières satiriques et théâtrales, où le singe, figure à la fois comique et critique, parodie les comportements humains. Les « singeries » s'invitent ainsi dans les salons aristocratiques sous forme de peintures (comme celles de Boucher ou Huet), de tapisseries, mais aussi de sculptures en porcelaine ou en bronze, témoins raffinés d'une époque élégante mais tout autant festive.
Le travail du bronze de ces deux sculptures démontrent la grande habileté du bronzier, jouant sur chaque ciselure des corps afin de définir avec brillance une peau de singe.
Il se définissent également par leur grandeur de 23,5 cm, beaucoup plus importantes que les pièces de singerie en porcelaine.
Travail d'époque Louis XV dans sa dorure d'origine
Restauration d'usage et d'entretien
Dimensions : H 23,5 cm x L 16 cm x P 16 cm