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Nature morte au römer - Ecole française du 18e siècle dans le goût de François Vispré - XVIIIe siècle
Nature morte au römer - Ecole française du 18e siècle dans le goût de François Vispré - XVIIIe siècle - Tableaux et dessins Style Nature morte au römer - Ecole française du 18e siècle dans le goût de François Vispré - XVIIIe siècle - Philippe Delpierre
Réf : 102703
VENDU
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
L. 72 cm X H. 49 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIIe siècle - Nature morte au römer - Ecole française du 18e siècle dans le goût de François Vispré - XVIIIe siècle XVIIIe siècle - Nature morte au römer - Ecole française du 18e siècle dans le goût de François Vispré - XVIIIe siècle
Philippe Delpierre
Philippe Delpierre

Mobilier et Objets dart des XVIIe, XVIIIe et début XIXe siècle


+33(0)1 47 03 32 25
Nature morte au römer - Ecole française du 18e siècle dans le goût de François Vispré - XVIIIe siècle

"La vie silencieuse" terme employé par les Anglais et les Allemands pour décrire ce que nous appelons "nature morte" qui n'est en fait que la traduction de la magie d'une peinture hautement symbolique.

Sur une table recouverte d'un drap vert sont peints un römer à moitié plein entouré d'une jatte en étain remplie de fraises et d'une assiette sur laquelle repose un citron avec ses feuilles et un demi citron coupé par le milieu. Au second plan: une corbeille en osier remplie de cerises, une miche de pain et un pichet, et sur le côté gauche, un côté est posé en diagonale.

Ce tableau reprend tous les codes des natures mortes du 17e siècle. Il évoque de par les objets et fruits représentés l'empreinte du temps sur la vie: le römer est rempli à moitié, un des deux citrons est coupé en deux et celui qui est entier représente l'amertume de l'existence; la fragilité avec les cerises et les fraises, fruits à durée de vie très limitée. Deux objets sont là pour ...

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... donner de la profondeur à la composition: le couteau en diagonale et le plat en étain au premier plan sortant de la table.

Le genre de la nature morte est très ancien puisqu'on en fait état dès l'époque hellénistique, le terme lui-même apparaît au 17e siècle et principalement dans les écoles du Nord et devient un genre à part entière, alors qu'auparavant il ne représentait qu'un détail d'une composition beaucoup plus large, qu'elle soit religieuse ou profane.
Cette allégorie qui invite à la réflexion met en avant le plaisir des sens, mais aussi la fragilité de l'existence humaine: la vie de l'esprit est supérieure aux plaisirs terrestres, elle rappelle à l'homme qu'il est vain de s'attacher aux plaisirs, à la puissance et à la richesse puisque les hommes sont égaux face à la mort.

L'organisation des objets au sein de la nature morte met en scène le profond rapport et l'équilibre lié à la vie et à la mort. Etablie dans une profondeur très limitée elle oblige le spectateur à se tourner vers lui-même, avec une attention qu'il n'aurait certainement pas dans la vie courante. L'arrière plan semble la plupart du temps inexistant et pourtant il est souvent lourd de signification: il pourrait bien être le néant qui emporte tout.

La tradition de la nature morte perdure au 18e siècle avec des peintres majeurs comme Chardin, au 19e siècle avec Delacroix, au 20e siècle avec Cézanne ou Juan Gris, à travers ce genre toujours renouvelé, l'homme se pose l'éternelle question de sa position dans l'univers.

66 x 90 cm avec le cadre

Philippe Delpierre

XVIIIe siècle
Miroir d'époque Régence
Miroir d'époque Régence

14 000 €

Tableaux XVIIIe siècle