Par Tomaselli Collection
Peintures et œuvres liées à la création lyonnaise
Huile sur toile. 43 x 55 cm. Signé en bas à droite.
Cette huile sur toile de Louis Beysson, intitulée Locomotive en Gare - Lyon-Mouche, capture l’atmosphère nocturne et industrielle du dépôt de La Mouche à Lyon. La scène se déroule de nuit où les lumières artificielles deviennent des feux surnaturels. La locomotive, massive, frontale, surgit du fond obscur de la toile comme un monstre d’acier haletant qui lance des colonnes de fumée mêlée de flammes à la conquête de la modernité.
Ses deux phares évoquent les « gros yeux ronds et flamboyants » qui transpercent l’obscurité, éclairant les rails mouillés qui reflètent la lumière en un double lumineux, renforçant l’impression de puissance et de vitesse contenue.
Ici, le peintre ne cherche ni l’anecdote, ni la figuration précise des passagers de la Gare. Fidèle à la remarque selon laquelle il « négligeait les voyageurs et le personnel », il concentre toute son attention sur la machine ...
... à vapeur.
Celle-ci n’est pas un simple objet, mais bien un sujet à part entière, vivant, presque doué d’une intériorité. Le bâtiment à droite, baigné dans des teintes orangées et sombres, semble vibrer de cette agitation nocturne propre aux départs et aux arrivées : les ombres y dansent, les lumières y saignent, et l’on entendrait presque « siffler les trains, sonner la cloche, rouler avec un bruit assourdissant ».
Louis Antoine Beysson est né dans une famille de la bonne bourgeoisie lyonnaise où son père fait commerce dans la soie. Il fait ses études au Lycée impérial de Lyon puis chez les jésuites au collège Saint-Michel de Fribourg et s'inscrit à l'École des Beaux-Arts de Lyon. Au sortir de sa formation Louis Beysson vint à Paris où il délaisse la peinture pour la littérature. De, retour à Lyon, il y mène de front les arts et les lettres et s'adonne au journalisme, le directeur du Salut Public, M. Pérut, l'ayant engagé comme correspondant de guerre pour suivre en Tunisie la campagne de 1881. La guerre terminée, il se fixe définitivement à Lyon où il est tour à tour, peintre, journaliste, romancier, poète, auteur et dramaturge. Grâce au soutien de l’humaniste Aimé Vingtrinier, Beysson publie Geri ou un premier amour, premier roman français abordant ouvertement l’homosexualité. S
a pièce de théâtre Mousseline triomphe aux Théâtre des Célestins en 1884, entraînant la réédition de Geri. Il publie aussi Le fils du Christ (1885) puis dirige Les Annales lyonnaises illustrées.
Au cœur de la rue Ferrandière, à Lyon, il inaugure son propre atelier de peinture, véritable écrin créatif. Séduit par l’épopée ferroviaire, il sublime sur ses toiles gares majestueuses et locomotives d’acier, un parti pris audacieux qui lui vaut rapidement une notoriété enviable. On dit de lui “qu’il savait voir les locomotives comme le marin voit son navire, un beau navire.” «Louis Beysson était de la forte école réaliste lyonnaise qui produisit les Carrand, les Ravier et les Trévoux. Il fut véritablement un artiste avec tout ce que, ce mot comporte d'ingénuité naïve et d'insouciance, mais aussi .sensibilité véritable. » Le Salut Public
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