La reine Marie Lezczynska et son fils Louis de France, Dauphin du Royaume.

... d’une grande douceur, trouva en lui l’un de ses principaux soutiens affectifs dans un mariage dominé par les infidélités de Louis XV. Elle se consacra donc avec sérieux à sa formation religieuse et morale, espérant faire de lui un souverain vertueux, plus proche de ses devoirs que ne l’était son père.
Cependant, la vie de cour limitait le rôle maternel. Le Dauphin fut confié très tôt à des gouverneurs et précepteurs, selon la tradition monarchique. La reine devait composer avec ce système, mais elle conserva une influence importante : Louis-Ferdinand lui rendait régulièrement visite, et les témoins de l’époque soulignent leur complicité et le respect profond qu’il portait à sa mère.
Avec les années, Louis-Ferdinand développa une personnalité sérieuse, pieuse et réservée, traits largement hérités de Marie Leszczynska. Il partageait avec elle une vision plus stricte et traditionnelle de la monarchie, en opposition au style plus détaché de Louis XV. Leur proximité fut encore renforcée par les drames familiaux, notamment la mort prématurée de plusieurs de ses frères et sœurs.
La dernière épreuve fut la plus douloureuse : la mort du Dauphin en 1765, à seulement 36 ans. Marie Leszczynska en fut profondément affectée. Elle perdit non seulement son fils, mais aussi l’héritier qui incarnait pour elle la possibilité d’un renouveau moral de la monarchie. Elle ne se remit jamais totalement de ce deuil et vécut ses dernières années dans une grande retraite intérieure, jusqu’à sa propre mort en 1768.