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La Fortuna, atelier de Antonio Susini (1558–1624)
La Fortuna, atelier de Antonio Susini (1558–1624) - Sculpture Style
Réf : 122499
38 000 €
Époque :
XVIIe siècle
Signature :
Atelier de Antonio Susini (1558–1624)
Provenance :
Italie
Materiaux :
Bronze
Dimensions :
H. 53.6 cm
Sculpture Sculpture en Bronze - La Fortuna, atelier de Antonio Susini (1558–1624)
Barozzi Art
Barozzi Art

Peintures Maîtres Anciens et sculptures du XIIe au XVIIe siècle


+41799297512
La Fortuna, atelier de Antonio Susini (1558–1624)

Antonio Susini (Florence 1558–1624), atelier.
D’après un modèle de Jean de Boulogne (Douai 1529–Florence 1608)

La Fortuna
Bronze
Hauteur : 53,6 cm

Le modèle de base de La Fortuna fut attribué pour la première fois à Giambologna en 1973 par Katherine Watson et Charles Avery, qui mirent au jour et publièrent des documents provenant de Florence et de Londres concernant un don diplomatique de dix de ses dernières statuettes en bronze. Ce présent fut offert en 1611–1612 par le grand-duc de Médicis au roi Jacques I?? dans le cadre d’un projet de mariage entre sa fille et Henri, prince de Galles (mariage qui ne se réalisa pas en raison de la mort de ce dernier).

Parmi de nombreuses autres informations fascinantes, ces documents confirmaient que le sculpteur de cour Giambologna (mort trois ou quatre ans auparavant) avait conçu une figure féminine appelée en italien La Fortuna. Celle-ci fut décrite plus en détail dans un inventaire ultérieur des ...

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... collections du frère cadet et successeur d’Henri, le roi Charles I??, comme :

« L’élément troisième est une femme debout [sic] avec la main gauche au-dessus de la tête et l’autre vers le bas tenant une fortune vale [sic, pour voile]… »
Dans un second inventaire, elle est décrite plus précisément comme :
« Une femme levant la main gauche et abaissant la droite, tenant dans celles-ci the Vaile of-Fortune rent [c’est-à-dire déchiré] »,
le dernier adjectif prouvant qu’elle ne tenait que les extrémités d’un voile complet.

Les sources documentaires (et deux inventaires posthumes d’avril 1609) montrent également que deux des plus proches et fidèles commanditaires du sculpteur possédaient déjà de tels exemplaires : Lorenzo Salviati, dont le moulage servit pour la statuette destinée au prince Henri ; et Benedetto Gondi, autre grand collectionneur des œuvres personnelles de Giambologna, chez qui la Fortuna était associée à un moulage du Mercure volant du même sculpteur, de hauteur similaire.
Ce rapprochement est intéressant, car Watson et Avery ont conclu que La Fortuna pouvait être conçue comme un pendant à la célèbre statuette du Mercure volant, les deux poses se reflétant mutuellement et trouvant un précédent conceptuel dans l’un des Emblemata d’Andrea Alciati, où elles symbolisent le contraste entre l’activité industrieuse et la foi aveugle.

Le roi Louis XIV possédait plus tard deux fontes provenant de différentes origines du même modèle :

« Une femme debout nue qui, de la main gauche, tient une manière de linge qu’elle regarde, haute de dix-sept pouces » (n° 68 de l’Inventaire de la Couronne, aujourd’hui au Louvre, OA 10598) ;
et n° 236 : « Une femme nue et debout, tenant dans les deux mains une manière de linge roulé, et regardant celui de la main gauche qui est élevée, ayant les pieds posés sur un petit socle ovale de bronze. »

La plupart des versions de La Fortuna montrent la figure ne tenant que les deux extrémités opposées d’un tissu, souvent travaillé de manière à suggérer qu’une voile entière a été arrachée par une bourrasque de vent.
Cela pourrait venir d’un modèle préliminaire où la voile intacte posait des difficultés techniques : il était compliqué de fixer solidement à ses mains fines un morceau de tissu symbolique en forme d’arc de cercle, fondu séparément, ce qui se révélait peu pratique pour une statuette produite en série.
Le présent bronze est l’une des rares variantes connues du « modèle standard » de La Fortuna de Giambologna comportant un voile/voile complet tenu en hauteur par la figure féminine.

Le peintre Nicolas Poussin, à Rome, possédait « une Fortuna haute de deux pieds, de Giovanni Bologna, très bien conservée, pour un cabinet de collectionneur : 15 doublons » (ainsi décrite par son beau-frère et exécuteur testamentaire Jean Dughet, qui tenta de la vendre en 1678).
Celle-ci — si ce n’est l’une des deux fontes du Roi-Soleil — aurait pu servir de relais par lequel le rare modèle devint connu des maîtres bronziers de Paris : peut-être furent-ils à l’origine de la version à voile déployée, offrant une variation ambitieuse et dramatique du modèle du sculpteur maniériste.

La facture de ce bronze, avec sa surface distinctement striée, ciselée et finement martelée au poinçon, suggère en effet une origine du XVII? siècle, probablement issue du même atelier que les autres versions tenant le voile complet.
La fonte, techniquement accomplie, conserve les caractéristiques et la finesse associées aux bronzes de l’atelier de Giambologna et de Susini.

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