Par Le Chef d'oeuvre inconnu
Peinture fin XIXe début XXe siècle
Une huile sur toile mesurant 71X63 cm représentant un couple dansant circa 1940 signée en bas à gauche par Georges Gimel (1898-1962). Une oeuvre fauve puissante aux portes de l'exprssionnisme et de l'art brut.
Georges Gimel, dit « le Maître du Feu », né le 8 mars 1898 à Domène (Isère) et mort le 21 janvier 1962 à Megève (Haute-Savoie), est un peintre et sculpteur expressionniste français, auteur de figures, de paysages de montagne, de natures mortes, de fleurs, d'art sacré.
Il fut aussi graveur, lithographe, illustrateur, décorateur de théâtre, céramiste, peintre fresquiste et peintre émailleur.
Gimel vit à Domène et à Grenoble jusqu’à l’âge de 16 ans avant de partir pour Paris. Il y reste 20 ans, puis partage sa vie entre Megève, Annecy, Grenoble et Paris. En 1916, il est incorporé au 157e RI puis au 22e régiment d'infanterie en tant que grenadier, avec lequel il part au front dans la Marne. Gazé non loin du Bois des Miracles le 30 octobre ...
... 1918, ceci aura, plus tard, des conséquences importantes sur sa carrière artistique.
Il est élève à l'école des Beaux-Arts de Paris, atelier Jean-Paul Laurens, à l'Académie Julian, puis à l'Atelier Jean-Antoine Injalbert, chez le sculpteur Henri Bouchard, Paul Landowski et aux Arts décoratifs.
En 1919, son adresse parisienne est 17, rue Campagne-Première. Il travaille chez Bouchard et le soir, collabore comme décorateur avec l'équipe du théâtre du Vieux-Colombier qui innove dans le domaine théâtral grâce à Jacques Copeau, Louis Jouvet, Charles Dullin, et les Pitoëff. Il décore en 1921 le bal des Quat'z'Arts puis une partie basse de l'opéra Garnier pour le bal Symphonie en pourpre et violet, organisé par Paul Poiret. Il n'a plus que le samedi et le dimanche pour peindre.
Il travaille avec Lucien Vogel, aussi avec Jean de Brunhoff créateur de Babar. Il est remarqué par l'éditeur Jacquard qui lui édite des albums : Musiciens et Sainte Agnès (avec des gravures sur bois) ; son portrait d'Anatole France est retenu par la Bibliothèque nationale de France.
En 1921-1922, il illustre divers ouvrages, travail qu'il poursuivra tout au long de sa vie. En 1922, la presse parisienne (Le Crapouillot) rend compte de l’exposition des artistes Constant Le Breton, Jean Lébédeff, Paul Hermann, Roger-Maurice Grillon, Jacques Beltrand, Robert Bonfils, Louis Bouquet, Paul-Émile Colin, Georges Gimel, Démétrios Galanis, Carlègle, André Deslignères et de leurs bois gravés à la galerie Le Nouvel Essor, qui précède leur accrochage commun, au début de l’année 1923, au Salon de la Société de la gravure sur bois originale, au pavillon de Marsan.
En 1923, Gimel compose des masques impressionnants pour le spectacle de Jeanne Ronsay au théâtre des Champs-Élysées à Paris. En 1924, il participe à l’illustration de L'Âme du cirque de Louise Hervieu : il réalise un bois-gravé en couleur, La Grande Parade de Gimel. Le numéro 1 de ce catalogue est vendu aux enchères, salle Gaveau à Paris, par les Fratellini.
Directeur artistique de la revue littéraire Tentatives avec Henri Petiot (Daniel Rops), il consacre un numéro spécial à Stendhal. Il réalise de nombreux bois gravés, dont le portrait de Déodat de Séverac retenu par la Bibliothèque nationale.
En juillet 1924, un spécial Tentatives intitulé Femmes, consacre outre les illustrations de Pierre Combet-Descombes, Paulette Humbert et Georges Gimel, des poèmes de Doette Angliviel, Cécile Arnaud, Lucie Guigo, Marie-Rose Michaud-Lapeyre, Adrienne Monnier, Roger de Néreys, Marguerite Henry Rozier.
Il participe à Paris aux Salon d'automne et au Salon des indépendants de 1921 à 1934.
Son talent est remarqué très tôt par Andry Farcy, conservateur du Musée de Grenoble, qui soutient les Modernes, à cette époque, aussi, Léon Daudet qui lui préfacera son Chemin de croix, et le critique d'art parisien Félix Fénéon. Ce Chemin de croix est exposé à la galerie Jeanne Bucher et connaît un franc succès.
Gimel fait partie des Ateliers d'art sacré, fondés en 1919 par George Desvallières et Maurice Denis.
Il élabore également des compositions de figures : des baigneuses. Son trait de caractère et ses coloris lui sont propres : il exprime la vie. Véritable moteur artistique, Gimel allie les beaux-arts et les arts décoratifs : il dessine des motifs de tissus d'ameublement pour les Vogel. Il dessine également des motifs de tissus de robes pour Paul Poiret puis Jean Patou ainsi que des modèles pour les verreries Lalique.
À Paris, sur le pont Alexandre-III, à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, apogée de l'Art déco, Gimel expose ses tissus avec les artistes décorateurs et aussi les architectes créateurs de leurs luxueuses vitrines.
En 1927, Gimel réalise le plus grand tableau du Salon d'automne, La Cueillette des amandes4. En 1928, il se lance dans la lithographie et sa technique le mènera jusqu'à 14 couleurs ; les thèmes représentés sont des skieurs, des bouquets de fleurs, des paysages etc.
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