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Kermesse de la saint Georges autour d'un arbre de mai Herman SAFTLEVEN (1609-1685)
Kermesse de la saint Georges autour d'un arbre de mai Herman SAFTLEVEN (1609-1685) - Tableaux et dessins Style
Réf : 110267
40 000 €
Époque :
XVIIe siècle
Signature :
Herman SAFTLEVEN
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
L. 46.4 cm X l. 37.8 cm
Franck Anelli Fine Art
Franck Anelli Fine Art

Tableaux anciens et meubles marquetés du 18e siècle


+33 (0)6 08 65 18 06
Kermesse de la saint Georges autour d'un arbre de mai Herman SAFTLEVEN (1609-1685)

Un paysage rhénan avec des paysans dansant autour d'un arbre de mai et navires amarrés à une jetée (1682).

Huile sur toile
Sig. et dat. peu visible "HS 1682" au bord inférieur 37,8 x 46,4 cm

Provenance
E. Douwes, Amsterdam
Vente Christie's, Amsterdam 6-11-2002, no. 60

Littérature
"Herman Saftleven, 1609-1685. Leben und Werke mit einem kritischen Katalog der Gemälde und Zeichnungen" Wolfgang Schulz, 1982, no. 299, p. 185

La tradition de l’arbre de mai ou du mât de mai consiste à planter un arbre ou un mât dans le courant du mois de mai afin de célébrer la vigueur retrouvée de la végétation et le retour de la belle saison.
Probablement liées aux fêtes de mai, ses origines sont attestées depuis le début du XIIIe siècle avant qu'elle se diffuse progressivement dans l'ensemble de l'Europe, tant dans les campagnes que les villes. Souvent ornés des guirlandes, de fleurs, de rubans et d'autres décorations, les arbres de mai constituent un point focal ...

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... autour duquel se déroulent diverses célébrations festives.
Cette tradition connaît différentes variantes et déclinaisons de son nom à travers l'Europe.

Les origines précises de la tradition de l'arbre de mai ne sont pas connues et si certains érudits du xixe et du début du xxe siècle, tels Wilhelm Mannhardt puis James Frazer, ont régulièrement évoqué des coutumes ancestrales et des rites de fertilités, aucune source ne permet de corroborer ces affirmations qui ne sont plus retenues par la recherche contemporaine.
De même, l'évocation par Thomas Hobbes et plus tard par Sigmund Freud d'y voir des symboles phalliques voire d'une réminiscence du culte du dieu romain de la puissance masculine Priape ne repose sur aucun fondement historique.

Ainsi, plutôt que de voir dans ces dispositifs la réminiscence d'un esprit de la fertilité, il est probablement plus adapté, à la suite de Mircea Eliade, de considérer qu'il s'agit plus simplement de célébrer le retour de la vigueur de la végétation.

Les premières attestations remontent au Moyen Âge et sont probablement liées aux fêtes de mai qui sont documentées en Italie, en Angleterre et en France dès la première moitié xiiie siècle témoignant notamment d'individus « se rendant jusqu'au Mai » (c'est-à-dire les bois voisins) et recueillant des branches vertes censées apporter le mois de mai ou l'été, afin de célébrer retour de la belle saison2. La coutume d'ériger un arbre ou un mât de mai devient ensuite un élément essentiel des festivités printanières dans de nombreuses régions d'Europe, tant dans les villages que les villes, où ils constituent des dispositifs utiles sur lesquels des guirlandes et autres décorations peuvent être accrochées afin de former un point focal pour la célébration du retour de la vitalité du bois.

La tradition est attestée pour la première fois à Aix-la-Chapelle en 1224 par le moine cistercien Césaire de Heisterbach : un arbre décoré de couronnes y aurait été érigé mais ensuite abattu par le curé de la ville malgré l'opposition de la foule qui l'aurait molesté ; le gouverneur de la ville, fait alors ériger un arbre encore plus grand, mais après quelques jours, presque toute la ville est détruite par un incendie5. On les retrouve bientôt à travers toute l'Europe, depuis les Pyrénées jusqu'en Suède et en Russie6. La tradition est également attestée au milieu du xive siècle en Angleterre1 et semble bien établie entre 1350 et 1400 dans le sud de la Grande-Bretagne dans les régions anglophones et galloises, aussi bien dans les villes et que dans les campagnes.
Au concile de Milan de 1579, l’Église catholique proscrit cette tradition païenne et ses rites apparentés, stipulant l’interdiction « le premier jour de mai, fête des apôtres saint Jacques et saint Philippe, de couper les arbres avec leurs branches, de les promener dans les rues et dans les carrefours, et de les planter ensuite avec des cérémonies folles et ridicules. »

L'apparition des sapins de Noël dans l'espace public au Moyen Âge est probablement à rattacher à la pratique des arbres de mai ou « mais » : les sources attestent en effet de telles pratiques au mois de décembre en Alsace ainsi que dans la Forêt-Noire, qui portent alors le nom de « mai d'hiver » ou « mai de Noël ».

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Franck Anelli Fine Art

Tableaux XVIIe siècle