Jean-Charles Rémond (1795-1875) - Palerme, août 1842 Sicile

... crémeuse, et une grande qualité de luminosité.
Ses sujets sont aussi bien les sites intra-muros de la ville éternelle que la campagne et les zones plus montagneuses; il descend également jusqu’à Naples et Paestum.
De retour à Paris, Rémond se découvre des velléités pédagogiques, et en même temps qu’il ouvre un atelier en 1827 (où il formera notamment Théodore Rousseau), il publie deux traités théoriques, « Principes de paysages » et « Cours complet de paysages», tout comme l’avaient fait avant lui Pierre-Henri de Valenciennes ou encore Alphonse Mandevare.
En 1842, Rémond retournera plusieurs mois en Italie, s’attardant particulièrement en Sicile. Il terminera sa carrière avec des paysages normands ou franciliens, avec une dernière participation au Salon en 1848.

De son séjour sicilien de 1842, le peintre rapportera plusieurs œuvres peintes sur le motif et des dessins qui lui serviront de modèle en atelier. C’est au mois d’août qu’il réalise cette huile sur papier, déjà certainement transposé sur toile et ce châssis à l’époque. Au dos, sur ce dernier nous retrouvons avec la graphie de Rémond, la situation à Palerme et la date. C’est sur les hauteurs de la célèbre ville de Sicile qu’il croque ce paysage vertical, fortifié par la masse de cette roche ocre devenant le sujet. Au premier plan se détachent des agaves fleuris à la teinte cireuse caractéristique, nichés dans les anfractuosités de ces paysage montagneux. Dans le brumeux lointain, nous apercevons une forteresse juchée sur son piédestal.