Par Matthew Holder
Exceptionnelle intaille grecque hellénistique en améthyste représentant un jeune homme, sertie sur une bague en or du XIXe siècle.
Grèce, IIe siècle av. J.-C. (pierre).
Monture, première moitié du XIXe siècle.
Dimensions
Intaille : 1,4 × 1,3 × 0,5 cm
Taille de bague : M (Royaume-Uni) / 6,25 (États-Unis) / 52,5 (UE)
Poids : 4,47 grammes
Une intaille hellénistique exceptionnelle, taillée dans une améthyste violette intense et sertie sur une bague en or non poinçonnée, mais d'un poids minimum de 18 carats. L'intaille est gravée d'une tête de jeune homme de profil à droite, dont les traits sont modelés avec une grande délicatesse : le visage aux contours délicats, les lèvres finement incisées et l'œil au dessin net, dont l'iris et la pupille sont gravés. La chevelure, représentée en boucles luxuriantes, est profondément découpée et striée, conférant vitalité et mouvement. Les images des empreintes de cire saisissent le raffinement de ...
... la gravure, témoignant du savoir-faire d'un maître tailleur de pierres précieuses actif dans le monde hellénistique.
Le revers de la pierre est poli en cabochon, intensifiant sa translucidité. La monture, datant de la première moitié du XIXe siècle, est caractéristique du renouveau néoclassique : une large galerie hachurée ajourée s'élève sur des épaulements feuillagés tripartites, tandis que l'anneau est élégamment ciselé d'ornements feuillagés. La bague présente des traces de redimensionnement historique au revers de la tige, témoignant de son utilisation et de son appréciation continue au fil des générations. Ces montures illustrent le goût raffiné de l'époque pour le remontage de pierres précieuses anciennes, véritables joyaux d'un raffinement classique.
Le portrait, avec sa physionomie idéalisée et sa coiffure luxuriante, correspond étroitement aux représentations dynastiques des souverains ptolémaïques d'Égypte. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une ressemblance formelle, l'intaille pourrait représenter un prince idéalisé, incarnant l'interaction hellénistique entre détails naturalistes et idéalisation dynastique.
État
Le bord de la pierre présente de légers éraflures. Un éclat est visible à la loupe en haut à droite (1 h), et un autre en bas à gauche (7 h). Au revers, ces manques sont plus apparents, sans toutefois nuire à la beauté ni à la lisibilité de la gravure. En effet, le classiciste qui commanda la monture au XIXe siècle considérait clairement l'intaille comme suffisamment importante pour être sertie en or malgré ces imperfections. Il est également possible que de tels dommages fassent partie de l'histoire ancienne de la pierre précieuse : l'or ayant toujours été très prisé, les vols dans l'Antiquité entraînaient parfois l'arrachement violent des bijoux de leur monture, leur mise au rebut et la fusion de l'or pour en faire des lingots. L'anneau présente des traces de redimensionnement historique au revers, un ajustement discret qui ne compromet ni sa portabilité ni son intégrité.
Comparaisons
• M.-L. Vollenweider, Camées et intailles. Tome I : Les Portraits grecs du Cabinet des médailles, pl. 67, n° 123-124 (La dynastie des Ptolémées).
Provenance
• Vendu précédemment : Bertolami Fine Arts, vente aux enchères 107 – Glyptique, avec une sélection de pierres précieuses Poniatowski ayant appartenu à la collection du prince S. Poniatowski (1754–1833), Londres, 22 avril 2022, lot 68 (prix d’adjudication : 26 000 £).
• Publié ultérieurement dans une collection privée britannique ; marché de l’art anglais. La monture du XIXe siècle suggère qu’il provient d’une collection soignée de pierres précieuses classiques, re-serties pendant la période du renouveau néoclassique.
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