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Importante paire de fauteuils par Jean-Baptiste III Lelarge
Réf : 110593
15 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Jean-Baptiste III Lelarge
Provenance :
France
Materiaux :
Hêtre mouluré, sculpté et peint en blanc (laque d’origine).
Dimensions :
l. 60.5 cm X H. 89.7 cm X P. 54 cm
Galerie Delage
Galerie Delage

Mobilier, sculptures et objets d'art du XVIIIe siècle


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Importante paire de fauteuils par Jean-Baptiste III Lelarge

Paris, époque Louis XVI, vers 1785-1790.
Hêtre mouluré, sculpté et peint en blanc (laque d’origine).
ESTAMPILLE : I.B.LELARGE, visible sous la traverse antérieure de chaque fauteuil (à deux reprises pour l’un des deux fauteuils).

Extrêmement riche, cette paire de fauteuils, estampillée à deux reprises I.B.LELARGE pour un fauteuil, une fois pour le second, alterne puissance et rigueur de son dessin, et éblouissante finesse de son répertoire sculpté et de sa peinture. Chaque siège montre un ceinture quasi circulaire, légèrement évasée et à décrochement de forme arrondie sur le devant à compartiments sculptés à frise de rais-de-cœur, interrompue par des « dés » de raccordements ornés de rosaces. L’ensemble repose sur quatre pieds fuselés et creusés de douze cannelures, ce qui nous permet de dater ces chaises de la fin des années 1780. Chaque pied est surmonté d’une bague à double moulure, soulignant un large bandeau uni et ponctué d’une ...

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... moulure en quart-de-rond, et est terminé d’un sabot en forme de bulbe couronné d’une bague. Nous pouvons remarquer que la base des pieds arrières, pour assurer un meilleur équilibre, est sensiblement déportée vers l’extérieur. Cette disposition fut adoptée par les menuisiers dès l’apparition du cabriolet qui avait pour effet de rapprocher les têtes des pieds arrières du centre de l’assise, ce qui aurait rendu le siège instable avec des pieds presque verticaux comme dans le siège « à la reine ».

Légèrement incliné et supporté par deux « dés » rudentés de quatre cannelures sur la largeur et trois sur la profondeur, le dossier affiche une importante bordure sculptée d’une frise de rais-de-cœur rehaussée au niveau de son pourtour externe d’une moulure unie. Le sommet de ce dernier dessine au milieu un arc segmentaire, qui déborde de la tête des deux petits arcs placés en courbe et forme le couvrement de la moulure et de la frise précédemment décrites. Les montants forment une courbe continue avec les accotoirs garnis de manchettes aux extrémités terminées par un enroulement souligné d’une large feuille d’acanthe. De forme concave, les supports d’accotoir, situés en retrait des pieds antérieurs soulignés à la base également par de larges feuilles d’acanthes, sont très richement sculptés en façade d’un filet central de perle. Au-dessous, des triglyphes à quatre cannelures surmontent le « dés » de raccordement. L’ensemble de la structure est entouré d’un corps de moulure.

Phénomène exceptionnel, on observe sur les deux sièges que les quatre traverses de la ceinture ont été élégies, c’est-à-dire diminuées en épaisseur au niveau de la face interne de la ceinture pour alléger le poids. C’est là une caractéristique des ouvrages de Jean-Baptiste-Claude Sené (1748-1803) et de Georges Jacob (1739-1814), et la marque d’une qualité de finition soignée. Seulement les historiens de l’art tel que Pierre Kielberg ou Sylvie Legrand-Rossi paraissent unanimes sur la question : cette pratique fut inventée par Jacob que seul Sené reprit à son compte. Cependant, Kielberg reconnait que « les sièges de Lelarge évoquèrent parfois l’art des Jacob et des Sené. Sant pout autant égaler le génie créatif de ces confrères, Jean-Baptiste III Lelarge n’en demeure pas moins l’un des meilleurs menuisiers en sièges sous le règne de Louis XVI. » De plus, aucun siège d’époque Louis XVI réalisé par Lelarge ne présente cette technique. Nous pouvons par conséquent avancer l’hypothèse, au regard du fait que Sené et Lelarge avaient tous les deux leurs ateliers rue de Cléry, que le second obtint la reconnaissance professionnelle du premier et que celui-ci lui apprit cette technique.

JEAN-BAPTISTE III LELARGE
Né en 1743, Jean-Baptiste III Lelarge appartint à la troisième génération d’une dynastie de menuisiers parisiens portant tous le même prénom. Il effectua son apprentissage de l’atelier familial et succèda à son père après avoir reçu sa maîtrise en 1775. De style néoclassique, ses œuvres furent souvent de premier ordre : la pureté des lignes, la justesse des proportions, la grâce et l’harmonie de tous les détails démontrent le soin que ce maître apportait à l’étude et à l’exécution des modèles. Il reçut par conséquent des commandes importantes de la part d’une riche clientèle française et étrangère, au sein de laquelle nous retrouvons notamment le roi du Portugal Pierre III (1717-1786). Ses réalisations témoignèrent pour la plupart d’une élégance incontestable : robustes, sans lourdeur, rigoureusement construits, parfaitement assemblés, ornés de sculptures parfaitement réparties et sans surcharge.
Son entreprise survécut à la Révolution et il reprit une certaine activité jusque’à sa mort en 1802.

BIBLIOGRAPHIE : Pierre Arizzoli-Cémentel, Le Mobilier de Versailles XVIIe et XVIIIe siècles Tome 2, Dijon, Édition Faton, 2002 ; Pierre Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe Siècle, Paris, Les Éditions de l’Amateur, 2008 ; Sylvie Legrand-Rossi, Le Mobilier du musée Nissim de Camondo, Dijon, Éditions Faton, 2012.

Très bon état général, restaurations d’usage et d’entretien.

Conditions générales de livraison :

Pour chaque souhait d'acquisition, des frais de conditionnement et d'envoi peuvent être à rajouter au montant de l'objet d'art.
L'envoi peut être réalisé en France et partout dans le monde.

Galerie Delage

Fauteuil & Bergère Louis XVI

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