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Glossaire des Arts Décoratifs

Céramique

La porcelaine

Sous le terme générique de céramique , on désigne, aussi bien la faïence que la porcelaine. La Faïence est opaque, composée d'argile, de silex et de quartz, et un émail blanc à base d'étain la recouvre. La porcelaine, au contraire, est d'une transparence laiteuse; elle est sonore et imperméable. On distingue deux sortes de porcelaines: la porcelaine dure, qui contient du kaolin, et la porcelaine tendre, qui en est dépourvue et qui n'est, en réalité, qu'une fausse porcelaine. La porcelaine dure n'a pas la finesse de grain et la coloration ambrée de la porcelaine tendre; mais elle est plus facile à travailler et peut subir de hautes températures. Découverte en Saxe vers 1700, la porcelaine dure ne fut fabriquée en France pour la première fois qu'en 1765, à saint-Yrieix, près de Limoges, ou l'on trouva du kaolin. La manufacture de Vincennes s'efforça d'imiter, sans y parvenir, les figurines de Saxe; et à Vincennes qu'est né, en 1751, le biscuit. on appelle pièces en biscuit les porcelaines d'un blanc mat qui sont passées au four sans l'enduit fusible transparent appelé la couverte. Les porcelaines ayant cette couverte sont dites cuites en blanc. En 1752, la manufacture de Vincennes disparaît par suite d'embarras financiers, et la manufacture de Sèvres prend sa place. Celle-ci invente de nouveaux tons et continue la fabrication des biscuits. Tout le monde connaît les biscuits de Sèvres qui représentent fort bien le goût et l'esprit du XVIIIe siècle. On trouvera ici un des plus séduisantes biscuits de Sèvres, dû à la collaboration du sculpteur Falconet et du peintre Boucher: c'est le groupe de Jupiter et de Léda.

La faïence

La faïence ancienne, qui avait brillé déjà d'un vif éclat sous Louis XIV, prend, sous Louis XV, une grande extension, et de nombreuses faïenceries qui méritent particulièrement l'attention sont celles de Strasbourg et de Marseille; l'une et l'autre emploient pour la première fois les ornements et les feuillages en reliefs. La faïencerie de Strasbourg, fondée, en 1709, par Charles Hannong, a produit des ouvrages charmants, qui rivalisent avec la porcelaine.