FR   EN   中文

CONNEXION
N6-N7 : Les Nationales de la céramique

Écomusée de la Bresse bourguignonne

Château départemental | 71270 Pierre De Bresse

4 AVR 2015 - 20 DÉC 2015

Il n’y a pas si longtemps, pas même cinquante ans, que partir en vacances signifiait pour beaucoup « attraper les Nationales 6 et 7 » et descendre de Paris à « la Côte » par les routes des villages fleuris, les auberges et les petits restos, et s’arrêter pour laisser refroidir le radiateur, se payer une bonne sieste, faire trempette ou encore aller s’acheter une petite céramique chez Pierlot à Ratilly, Pouchain à Dieulefit, et jusqu’à Vallauris. Bonjour les Capron, Collet, Picault, Massier, Blin, Brice et autre Innocenti.

La Nationale 7 résonne dans l’esprit comme « La » route des vacances qui mène de Paris à la Méditerranée. Elle traverse la France et propulse les automobilistes vers le soleil de la Provence. Souvent confondue avec la Nationale 6, qui démarre, elle aussi, de Paris et se termine vers Modane, la N7 descend plus au Sud, au départ de Paris en voguant par Montargis, Nevers, Moulin, Roanne, Vienne, Valence, Montélimar, Avignon, Aix-en-Provence, Fréjus, Cannes, Nice et enfin Menton.

Des noms qui sonnent bon les vacances !

Au lendemain de la guerre et jusqu’au choc pétrolier de 1973, la France entre dans un tournant économique majeur. Cela se concrétise par une évolution démographique exceptionnelle, une modernisation des modes de vie (société de consommation), un meilleur niveau de vie et une hausse des classes moyennes dans la population active…

Et les Nationales alors ! Elles vont connaître un engouement de poids car une des autres conséquences liées aux « 30 glorieuses » est l’apparition d’une civilisation des loisirs (vacances, médias,…). On note qu’en 1951, la France comptait 8 millions de vacanciers, ce chiffre passe à 20 millions en 1966. Beaucoup de ces vacanciers choisissent l’hexagone pour leurs villégiatures et empruntent les routes désormais mythiques : la Nationale 6 et la Nationale 7. Destination la Côte d'Azur. 1000 km pare-chocs contre pare-chocs, deux ou trois jours de voyage dans des voitures surchauffées et surchargées

Cet engouement s’amenuise avec l’apparition des autoroutes. Plus rapides mais moins attrayantes, elles vont engluer le flot des juillettistes et des aoûtiens.

La Nationale 7 a fait prospérer de nombreux commerces. Chaque été, les habitants proposaient des produits locaux aux touristes de passage. Nombreux sont les garages, les hôtels, les restaurants à s’installer tout le long de la route.

 De La Borne à Vallauris, les poteries fleurissent et colorent les kilomètres de la Nationale. Alors qu’au milieu du 20e siècle, la poterie traditionnelle connaît le déclin, (concurrencée par d’autres matériaux, la fonction utilitaire de la poterie décline alors au profit de la céramique artistique) et que de nombreux villages potiers disparaissent, La Borne connaît un renouveau.

Renommée pour sa production de poterie de grès, La Borne contraste avec Vallauris qui dans l’esprit du plus grand nombre rappelle avant tout les productions extravagantes et éclatantes de couleurs ayant alimenté les boutiques pour touristes. Mais pour les amateurs, Vallauris fut d’abord un cocon pour potiers réunis autour de Picasso.

C’est à la découverte de cet artisanat utilitaire et artistique que nous vous convions. Bienvenue dans cette traversée d’une France pittoresque faite de trouvailles extraordinaires, dénichées par un passionné et présentées dans deux salles à l’ambiance intimiste pour mieux dévoiler la beauté de ces céramiques et les savoir- faire de leurs créateurs…

 


Du 04 avril au 20 décembre 2015
Tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h

Tarif : Adulte : 7€, gratuit jusqu’à 18 ans.

03 85 76 27 16
Site Internet

EXPOSITIONS

Toutes les expositions