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Commode par Charles Louis Coste
Commode par Charles Louis Coste - Mobilier Style Transition Commode par Charles Louis Coste - Galerie Delage Commode par Charles Louis Coste - Transition Antiquités - Commode par Charles Louis Coste
Réf : 110591
48 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Charles-Louis Coste
Provenance :
France
Materiaux :
Bois de rose ; amarante ; érable ; houx teinté vert ; bronze ciselé et doré ; marbre.
Dimensions :
l. 129.4 cm X H. 85 cm X P. 59.3 cm
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Galerie Delage
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Mobilier, sculptures et objets d'art du XVIIIe siècle


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Commode par Charles Louis Coste

Paris, époque Transition, vers 1770.
Bâti de chêne ; bois de rose ; amarante ; érable ; houx teinté vert ; bronze ciselé et doré ; marbre.
ESTAMPILLE : C.L.COSTE/JME, sous le plateau sur le montant avant gauche.

Caractéristique du style Transition, cette exceptionnelle commode, au bâti de chêne de forme rectangulaire à façade divisée en trois parties, a été exécutée vers 1770 par Charles Louis Coste (maître en 1784). Elle porte l’estampille C.L.COSTE et est flanquée du poinçon de jurande JME, ces derniers marqués au fer et visibles sur le montant antérieur gauche du meuble. Faisant honneur au talent de l’artisan par la justesse des proportions et l’élégance des bronzes, elle présente, sur fond de placage de bois de rose disposé en « X » soulignés de bordures et de chutes en amarante, de somptueux panneaux de marqueterie en bois d’érable et de houx teinté vert à décor central d’une corbeille ajourée de fleurs encadrée par des vases à ...

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... l’Antique également fleuris - un modèle de marqueterie néoclassique digne des plus grandes réalisations de la seconde moitié du XVIIIe siècle - aux encadrements rectilignes rehaussés de filets tripartites d’amarante doublés de filets d’érable rompus aux angles et au centre d’un carré (deux carrés pour l’encadrement principal) lui-même détaillé de neuf petits carrés alternant les mêmes essences. Les panneaux de marqueterie des petits côtés figurent quant à eux le même dessin d’encadrement à l’intérieur duquel se détachent d’extraordinaires compositions florales au rendu naturaliste. Véritables « peintures en bois », ces décors sont composés de petits morceaux d’essences variées, de couleur naturelle ou teintée, qui sont découpés à la scie puis incrustés dans le fond à l’aide d’un couteau. Les détails sont obtenus par gravure à la scie pendant la découpe et le modelé par ombrage au sable.

La subtilité de ce travail fut complétée par la gravure à la scie pour tracer les détails des feuilles et des pétales. Nous reconnaissons aisément les différents spécimens représentés : roses en fleurs, tulipes, narcisses et marguerites. La finesse du décor de marqueterie traduit parfaitement l’héritage du spécialiste en la matière : Jean-François Œben (vers 1720-1763, maître en 1760), « ébéniste et mécanicien du Roi ». Sir Geoffrey de Bellaigne démontra que les marqueteries florales de ce dernier furent très probablement inspirées, entre autres, par les gravures de Juste Chevillet (1729-1802) pour le Livre de Principes de Fleurs, réalisées d’après les dessins de Louis Tessier (vers 1719-1781), l’un des peintres de fleurs de la manufacture des Gobelins. Coste se distingua néanmoins de lui en se livrant à une interprétation assez libre de ces modèles, ce qui rend difficile le rapprochement avec des gravures existantes. Aujourd’hui patinées avec le temps, les couleurs de la marqueterie de cette commode étaient vives et contrastées.

Elle ouvre au moyen de trois rangs de tiroirs : deux grands tiroirs sans traverse et trois petits tiroirs en ceinture. L'ensemble est commandé par une seule clé. Deux anneaux de tirage en bronze ciselé et doré sont fixés sur les grands tiroirs tandis que les deux petits tiroirs aux extrémités sont décorés de par leur dimension d’un anneau. Nous pouvons, sans trop de difficultés, avancer l’idée que l’absence des pastilles des poignées en bronze doré s’explique par le choix de laisser libre le décor des panneaux marquetés. Le meuble se singularise par une ornementation de bronze doré composée de chutes à décor de cannelures, guirlande de laurier et culot de feuilles d’acanthe dans le style généralement attribué au célèbre architecte et ornemaniste Jean-Charles Delafosse (1734-1789), et repose sur quatre pieds cambrés à l’arête galbée dont les pieds antérieurs sont ornés de sabots à griffes feuillagés d’acanthes soutenues d’enroulements. La découpe inférieure rectiligne est interrompue au centre de la face principale par un cul-de-lampe à motif de cassolette à couvercle rattachée par les anses à des feuilles d’acanthes par une guirlande de laurier, un modèle que l’on retrouve sur de belles réalisations d’ébénistes parisiens vers 1770. Des petits motifs de bronze doré, dessinant des guirlande de lauriers rattachées en partie haute et basse, ornent les trois entrées de serrure, celle du bas étant dépourvue des chutes. Un plateau de marbre, à découpe linéaire et bordure moulurée, couronne le tout.

Les bronzes dorés ornant notre commode appartiennent résolument au répertoire néoclassique, nous permettant ainsi de dater le meuble en effet vers 1770. Aux anneaux de tirage sans pastille et cul-de-lampe à cassolette, feuilles d’acanthes et guirlande de laurier, répondent des sabots feuillagés à griffes que l’on retrouve, par exemple, s’en faire aucunement partie d’un même corpus de meuble, sur une luxueuse commode anonyme, aux dimensions similaires, marquetée à décor de « cœurs et losange entrelacés », classée au titre des monuments historiques par arrêté du 26 mai 1937 et conservée dans le corps central du grand cabinet des appartements privées de Madame Du Barry au château de Versailles (inv. OA 5197). Une autre commode anonyme aux dimensions quasi identiques, présentant les mêmes chutes, les mêmes poignées et une façade en trois parties en marqueterie de fleurs, est également exposée au château de Versailles (inv. VMB 14275). Nous pouvons donc supposer aisément que Coste ne négligea nullement le choix des décors en bronze ciselé et doré, ornements auxquels il assignait probablement un rôle de première importance, et faisait appel pour cela aux spécialistes de la matière.

CHARLES LOUIS COSTE
Peu de meubles subsistent aujourd’hui de Charles Louis Coste, reçu à la maîtrise le 16 janvier 1784. Artisan intimiste révélant à chaque réalisation un travail d’une très grande qualité d’ébénisterie, il demeurait rue Saint-Nicolas puis, après la Révolution, rue de Charenton. Son nom est encore mentionné à la fin de l’Empire en 1815. Nous pouvons par conséquent supposer d’après ces informations que notre meuble compta parmi ses premières réalisations.

BIBLIOGRAPHIE : Sylvie Legrand-Rossi, Le Mobilier du musée Nissim de Camondo, Dijon, Éditions Faton, 2012.

Bon état général, restaurations d’usage et d’entretien.

Conditions générales de livraison :

Pour chaque souhait d'acquisition, des frais de conditionnement et d'envoi peuvent être à rajouter au montant de l'objet d'art.
L'envoi peut être réalisé en France et partout dans le monde.

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