Antoine VAN YSENDYCK (1801-1875), portrait du Prince de Beauvau-Craon

... Anvers et au salon de Bruxelles, Le fruit de ses études faites dans le pays des grands peintres auxquels il semble avoir pris quelque chose de cette gravité sévère qui convient parfaitement à la haute peinture historique. Ce peintre conçoit bien son sujet, peint bien, et rend parfaitement les détails. Influencé par l’œuvre de François Gérard, son classicisme académique, est souvent marqué d’un effet dramatique qu’on remarque dans un grand nombre de ses productions.

Famille de BEAUVEAU-CRAON :
La maison de Beauvau est une très ancienne famille originaire de l’Anjou, titulaire pendant plusieurs siècles de la seigneurie de Beauvau (Maine-et-Loire) ; d’extraction chevaleresque, elle fait remonter ses preuves de Noblesse jusqu’en 1265. Elle se scinda en deux branches principales, les Beauvau du Rivau et les Beauvau-Craon, qui firent carrière sous les Rois de France mais aussi sous les ducs de Lorraine, ainsi qu’au service de L’empereur Napoléon Ier. Henri II (1610-1683) fut fait marquis de Beauvau par Louis XIV en 1664. Son petit-fils et successeur Marc (1679-1754), marquis de Beauvau, de Craon (en 1712), reçut en outre le marquisat d’Haroué du duc de Lorraine Léopold, et fit construire le château (ou palais) d’Haroué à côté de l’ancien château des Bassompierre dont est issu le portrait. Il fut fait prince du Saint Empire et créé 1er prince de Craon par l’empereur germanique en1722. Le 2ème prince, Charles Juste de Beauvau-Craon, avait épousé la fille du duc de Bouillon, lequel avait rang de prince étranger (en) à la cour de France, et Louis XV reconnut en 1745 l’usage du titre de Prince aux Beauvau-Craon, qui furent ainsi admis aux honneurs de la Cour en 1775.
Œuvre en rapport :
Portrait de Louis-Charles Philippe d’Orléans, duc de Nemours, peint en 1833,
Conservé au musée National du Château de Versailles.