Par Galerie Gismondi
Mobilier, Objet de curiosité, Peintures XVIIe - XVIIIe siècle
D’après le tableau de 1508 par Cesare da Sesto (1477-1523) conservé au musée national d’art Antique de Lisbonne.
Dès le XVIIe siècle, « le Grand Tour » devient l’apanage des aristocrates anglais et personnes de la bonne société européenne en quête d’un monde nouveau que leur offrent les fouilles antiques et les beautés de la renaissance italienne.
L’engouement au XVIIIe siècle des amateurs est tel face à ces merveilles que rapidement s’organise un véritable négoce avec des marchands anglais installés en Italie. C’est ainsi, que de grandes collections se sont formées telles que celles des Jacquemart-André, Ephrussi de Rothschild, Sir John Soane. Tout palais, châteaux se devaient de posséder des sculptures antiques ou des copies
venues de Rome ainsi que, des collections de tableaux vénitiens,
florentins évoquant ce goût nouveau du « Grand Tour ».
L’Italie continue, après 1830 à inspirer à la fois les traditionnalistes et les novateurs, ...
... visitée par les lauréats de Rome et par des artistes venus librement de toutes les parties d’Europe. Elle demeure la source d’inspiration la plus novatrice pour les artistes en quête de nouvelles formules (recherchant paysages ou costumes).
A cela, s’ajoute des préoccupations religieuses que des intellectuels comme Humbert de Supperville soutenaient : l’art des anciens pouvait régénérer l’art chrétien (Ingres avec sa Vierge à l’Ostie en 1854), les poètes y participèrent notamment Goethe. C’était « le Revival Art».
Ce mouvement artistique européen allait initier auprès des artistes de chaque pays un courant stylistique propre :En Allemagne avec les nazaréens, en Angleterre avec la peinture victorienne et en France avec la peinture Troubadour qui aboutira à la peinture « Romantique ».
Ingres, Odilon Redon, Degas et de nombreux artistes réalisent de nombreuses copies d’après les grands maîtres (Raphael, Leonard de Vinci…).
Les procédés techniques mis au point au XIXe siècle dans les arts ont permis une telle perfection qui avait pour but de rivaliser voir de surpasser les anciens. Les tableaux sur porcelaine en sont le témoignage reprenant les compositions des maîtres italiens de la renaissance.
Ce même phénomène s’est produit en Angleterre où, des artistes passionnés sont partis en Italie apprendre les techniques italiennes afin de pouvoir reproduire des oeuvres pour subvenir aux nombreuses commandes.
C’est probablement dans un tel contexte que la famille de Lady Ponsonby a acquis notre tableau bien qu’il ne nous soit pas possible d’identifier l’origine de sa création. Le catalogue de vente de 1916 mentionne que ce dernier était attribué à Fra Bartolomeo, autre célèbre maître florentin.
La technique parfaite alliée à la grâce de la Vierge a dérouté plus d’un spécialiste. Cesare da Sesto, en son temps pratiquait aussi la copie directe d’après les oeuvres des plus célèbres peintres, d’ailleurs l’influence de Léonard de Vinci se perçoit délicatement alliée à la douceur raphaélesque.
Pour les théoriciens du néo-classicisme, l’art de la renaissance italienne est ce qui se rapproche le plus de leur vision de l’idéal de la pureté de l’art Antique.
Le premier grand projet pictural du néo-classicisme, « le Parnasse» d’Anton Raphael Mengs peint pour le plafond de la villa Albani, prend son inspiration directement de la fresque « le Parnasse » de Raphael, peint pour la décoration de la Chambre de la signature au Vatican.
Notre tableau se rattache à un courant artistique, intellectuel et esthétique d’une richesse foisonnante qui s’inscrit dans un monde désormais révolu.
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