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Tête de saint évêque en Terre cuite,  attribuée à Begarelli Italie XVIe siècle
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Réf : 104750
70 000 €
Époque :
<= XVIe siècle
Provenance :
Italie
Materiaux :
Terre cuite
Dimensions :
l. 23 cm X H. 62 cm X P. 24 cm
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Galerie Alexandre Piatti
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Objets d'art, sculptures et mobilier Haute Epoque


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Tête de saint évêque en Terre cuite, attribuée à Begarelli Italie XVIe siècle

Cette très belle sculpture en terre cuite représente un saint évêque, comme le suggèrent sa mitre et sa longue barbe. Dans l’iconographie chrétienne, plusieurs saints évêques sont représentés avec ces attributs mais seulement deux d’entre eux possèdent des cheveux de cette longueur : saint Augustin et saint Ambroise.
Les Pères de l’Églises sont des écrivains qui ont vécu lors des premières ères du christianisme en état de sainteté et qui font autorité en matière de foi par leurs ouvrages et leur doctrine. Ils sont identifiables par des attributs présents sur leur corps : saint Ambroise porte une ruche ou un fouet, tandis que saint Augustin tient dans sa main un cœur enflammé. Notre sculpture ne permet donc pas l’identification précise du personnage. Néanmoins, les traits du visage de notre saint évêque nous rappellent ceux employés par les artistes pour représenter saint Ambroise. Au début du XVIIe siècle, le peintre flamand Matthias Stomer ...

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... (1600-1650) réalise plusieurs tableaux qui représentent le saint évêque avec des éléments similaires à notre tête en terre cuite. Il le figure ridé, mais pas en vieillard avec de jolies boucles et des cheveux et une barbe bien garnis. Légèrement joufflu, le saint a un regard concentré. L’élément le plus représentatif est le nez du saint évêque, long et très droit aux narines étroites.
Le laboratoire Re.s.Artes a réalisé un test de thermoluminescence sur notre terre cuite qui a pu prouver sa datation, celle-ci étant comprise entre 1550 et 1650. A cette période en Ligurie-Émilie, d’importants foyers de sculpture en terre cuite étaient implantés. Ce matériau très fragile a été retenu pendant des siècles dans des climats maintenus à l’abri de l’humidité. Parmi les œuvres les plus célèbres de cette production, on compte la Tête de vieillard réalisée par l’artiste bolonais Guido Reni (1575-1642) vers 1600-1603.
Notre Tête de saint évêque se rapproche davantage de la production de l’artiste d’Émilie-Romagne, Antonio Begarelli (1499-1565) dit il Begarino, à qui nous avons choisi de l’attribuer. Né à Modène, il est actif dans la Plaine du Pô et devient très vite l’un des artistes les plus éminents de son temps. Il commence sa carrière à Modène au côté de son maître Giovanni dell’Abbate, père du peintre Niccolò dell'Abbate (1509-1571), que Begarelli forma plus tard dans son atelier. À cette époque, la ville de Modène voit ses églises décorées de sculptures en terre cuite : certaines sont regroupées au-dessus des autels afin de remplacer les traditionnels tableaux. L’artiste Guido Mazzoni (1450-1518) est le premier à proposer ce type d’ensemble avec des figures libres presque de grandeur nature. Parmi ses chefs-d’œuvres on compte la Contemplation du Christ mort réalisé vers 1485 et 1489 pour l’église Sant'Antonio di Castello à Venise.
C’est à la mort de Mazzoni en 1518 que Begarelli devient un des plus grands sculpteurs de terre cuite de sa région car, suite à ce tragique événement, de nombreuses commandes lui sont confiées. Ainsi, en 1522, il réalise la Madone di Piazza conservée aujourd’hui au musée municipal de Modène. Begarelli ne vient pas simplement reprendre le travail de Mazzoni et va proposer un langage artistique davantage dans la retenue des expressions, en s’inspirant des grands modèles de l’Antiquité classique.
A la fin de sa vie, Begarelli est un membre laïc de l’ordre bénédictin et va à ce titre produire de nombreuses sculptures. Notre Tête d’évêque s’inscrit dans le style de sa production de fin de carrière, notamment de ses sculptures réalisées pour l’église abbatiale de San Benedetto Po. Bagarelli affirme son style et prouve la grandeur de sa technique en réalisant des sculptures pourvues de détails réalistes. Ses saints ont de très belles barbes aux boucles bien définies et l’artiste n’hésite pas à marquer leurs rides. Leurs yeux sont caractérisés par une pupille taillée dans la terre cuite et recouverte d’une grosse paupière supérieure.
Juste avant sa mort, Begarelli travaille sur le décor de l’abbatiale du monastère des pères bénédictins de San Pietro à Modène, pour lequel il commence le retable qu’il ne put malheureusement achever. Cet ouvrage d’exception deviendra son mausolée funéraire. Il s’agit du travail le plus similaire à notre œuvre avec des saints évêques représentés en vieillards ridés dont leur représentation dans l’espace est minutieusement étudiée. En tant que sculpteur bénédictin, Il Begarino propose non seulement un ensemble d’une technique certaine, mais également une réflexion de la position des saints en fonction de la perception des moines, cette expérience devant répondre à la nouvelle pratique de prière introduite par Ludovico Barbo (1381-1443).
Antonio Begarelli introduit régulièrement dans ses ouvrages le motif des cherubini. Il est possible de les retrouver sculptés au côté des saints comme pour ses représentations de Saint Benoît, mais également en petit ornement comme sur son mausolée. Ce motif se retrouve aussi en ornement sur les vêtements de ces saints notamment sur le médaillon de saint Géminien de Modène sur le retable de San Pietro. La mitre de notre Tête d’évêque possède le même élément ce qui vient renforcer l’hypothèse de cette attribution. De plus, elle ne possède aucune trace de polychromie et Begarelli choisissait la monochromie dans un souci de respect de la liturgie bénédictine propre à la Congrégation de Modène.
Notre sculpture dépeint le caractère des terres cuites d’Antonio Begarelli. Il s’impose à la fin de sa vie en artiste qui maîtrise son art et qui le met au service de sa foi et des édifices de sa région. Notre œuvre reprend les caractéristiques de sa production de fin de carrière, empreinte de classicisme, mouvement qui touche tous les arts à partir du XVIe siècle et qui allie la recherche des formes parfaites à la reprise du modèle classique, datation renforcée avec l’analyse par thermoluminescence.

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L'envoi peut être réalisé en France, en Europe et à l'international.

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Sculpture en Terre cuite Renaissance

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