Portrait de Gaspard II de Coligny – Ecole de François Clouet XVIe siècle

... Eléonore de Habsbourg, et sœur de Anne de Montmorency, connétable de France entre 1538 et 1541. Elevé par sa mère après le décès de son père, il reçoit une éducation humaniste et découvre les arts de cour et les arts de guerre auxquels il prend goût. Le jeune Coligny fait ainsi ses premières armes sur terre contre les armées de l’Empire en Flandre et en Italie, et sur mer contre les anglais. Victorieux et après avoir essuyé plusieurs blessures, sa bravoure n’est plus à démontrer et sa réputation nait. En 1547, Henri II succède à son père sur le trône de France et confie de nombreuses charges à Coligny qu’il nomme amiral de France et gouverneur de Picardie en 1552. A la demande du roi, il tente d’établir des colonies françaises au Brésil et en Floride.
Converti à la religion réformée entre 1557 et 1558, il prend part aux guerres de Religion et s’impose comme l’un des plus influents champions du parti protestant. Sous le règne de Charles IX, d’abord condamné à mort, il est à nouveau admis à la cour en 1571 et devient l’interlocuteur privilégié d’une politique de concorde visant à faire coexister les factions religieuses.
Au XIXe siècle, la France républicaine reprend à son compte la figure de Gaspard de Coligny, symbole de la liberté face à l’intolérance. Et l’historien Jules Michelet en fait un héros, il dira de lui : « J’ai beau l’examiner, le sonder et le discuter, il résiste et grandit toujours. »

Dimensions : 27 x 20,5 cm – 41 x 34,5 cm avec le cadre

Œuvres en rapport :
- François Clouet et atelier, Gaspard II de Coligny, crayon, musée Condé, Chantilly
- François Clouet, Gaspard II de Coligny, huile sur panneau, musée d’art de Saint-Louis, USA
- Gaspard de Coligny, anonyme, dessin au crayon, BNF département des estampes, Paris
- Atelier de François Clouet, Gaspard de Coligny, huile sur panneau, musée de Grenoble.

François Clouet (1510/15 – 1572) succède à son père Jean Clouet à la charge de peintre officiel de la Cour de France en 1541. Peu d’informations sur sa vie nous sont parvenues, hormis qu’il fut père de deux filles naturelles. Seuls deux tableaux de François Clouet sont signés : le Portrait de Pierre Quthe (musée du Louvre à Paris) et Le Bain de Gabrielle d'Estrées (ex-collection Cook à Richmond, aujourd’hui à la National Gallery of Art de Washington). S’appuyant sur la cinquantaine de dessins qu’il a réalisés (BNF de Paris, musée Condé à Chantilly et British Museum de Londres), de nombreux portraits peints lui sont attribués. Sous la protection de la reine Catherine de Médicis, il sera le peintre de trois rois : Henri II, François II et Charles IX. Sous le règne suivant, celui d’Henri III, Jean Decourt (1530 – 1585) lui succédera à la charge de peintre du roi.
Les collections de portraits étaient en vogue en cette fin de Renaissance, et Catherine de Médicis les classait et les annotait par familles. C'est un des aspects les plus significatifs du XVIe siècle que révèlent ces galeries de portraits peints, dessinés ou gravés.