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Pavillon avec une cascade, lavis d'encre attribué à Hubert Robert (1733 - 1808)
Pavillon avec une cascade, lavis d'encre attribué à Hubert Robert (1733 - 1808) - Tableaux et dessins Style Louis XV Pavillon avec une cascade, lavis d'encre attribué à Hubert Robert (1733 - 1808) - Stéphane Renard Fine Art
Réf : 96966
11 500 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Lavis d'encre et aquarelle
Dimensions :
l. 46 cm X H. 35 cm
Tableaux et dessins Dessin, Aquarelle & Pastel - Pavillon avec une cascade, lavis d'encre attribué à Hubert Robert (1733 - 1808) XVIIIe siècle - Pavillon avec une cascade, lavis d'encre attribué à Hubert Robert (1733 - 1808)
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


+33 (0) 61 46 31 534
Pavillon avec une cascade, lavis d'encre attribué à Hubert Robert (1733 - 1808)

Lavis d’encres brune et grise (et aquarelle ?) sur traits de crayon
350 x 460 mm (encadré 552 x 666 mm)
Provenance : Collection Pingenet (d’après une étiquette au dos) - collection privée de l’Est de la France

Ce grand dessin au lavis reprend sur une base légèrement agrandie une composition exécutée par Hubert Robert en 1761, à la fin de son séjour romain. Cette composition constitue une merveilleuse synthèse de l’art du peintre : au fracas des eaux de la cascade, dans un décor grandiose inspiré de l’antiquité, répond l’intimité d’une scène de genre, constituée de quelques paysannes vaquant à des travaux agricoles.
1. Le séjour en Italie, une étape importante fondatrice dans l’œuvre d’Hubert Robert

Hubert Robert vient d’une famille privilégiée d’origine lorraine, liée à la famille de Choiseul-Stainville chez qui son père est intendant. La protection de cette puissante famille aristocratique lui permet de faire des études ...

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... classiques au Collège de Navarre (entre 1745 et 1751). Après un premier apprentissage dans l’atelier du sculpteur Slodtz (1705 – 1764), il est invité par Etienne-François de Choiseul-Beaupré-Stainville (le futur duc de Choiseul, alors comte de Stainville) à le rejoindre à Rome alors que ce dernier vient d’y être nommé ambassadeur.

Arrivé à Rome le 4 novembre 1754, âgé de vingt-et-un ans, Hubert Robert y restera jusqu’au 24 juillet 1765. Il obtient grâce à son protecteur une place de pensionnaire à l’Académie de France et ce sans avoir remporté le prestigieux Prix de Rome. Il fréquente à son arrivée à Rome l’atelier du peintre Giovanni Paolo Panini (1691 – 1765), l’inventeur de la peinture de ruines et profite également de la proximité de celui Giovanni Battista Piranesi dit Piranèse (1720 – 1778). Durant les onze ans de son séjour romain, Hubert Robert étudie les grands maîtres italiens et dessine les grands sites archéologiques, multipliant les croquis qu’il utilisera pendant toute sa carrière pendant laquelle il deviendra un des maîtres du « paysage de ruines ».

De retour à Paris en 1765, il connaît un grand succès. Il est ainsi agréé et reçu à l’Académie royale de peintures et de sculpture le même jour, le 26 juillet 1766, ce qui était très inhabituel. Il est nommé dessinateur des jardins du roi en 1784, puis garde du Museum royal de 1784 à 1792. Arrêté en 1793 et détenu dans les prisons de Sainte Pélagie et Saint-Lazare, il est libéré en 1794 après la chute de Robespierre et entreprend un second voyage en Italie. Hubert Robert est nommé en 1800 conservateur du nouveau Muséum central et décède à son domicile parisien en 1808.

2. Description de l’œuvre

Cette composition, anciennement également appelée « La Cascade du Belvédère Pamphile » , est sans doute inspirée des théâtres d’eau des villas de Frascati. Hubert Robert nous présente ici un hémicycle de colonnes aux bossages rustiques au pied duquel se déploie une cascade d’eau vive qui tombe dans un bassin. L’hémicycle est accoudé à deux murailles, percées de soupiraux surmontés de masques antiques, qui supportent une terrasse bordée d’une balustrade couronnée de statues. Deux lions couchés encadrent symétriquement la fontaine et l’on devine sur la droite le départ d’un escalier le long de la muraille ; un autre escalier se devine le long de la chute d’eau à l’intérieur de l’hémicycle.

Le caractère bouillonnant de la cascade, dont la blancheur est rendue par des réserves de papier laissé vierge, contraste avec la quiétude des personnages représentés devant le bassin : deux femmes discutent au premier plan ; trois autres femmes semblent occupées à couper des joncs derrière elles alors qu’un personnage vêtu à l’antique s’engage dans l’escalier le long de la muraille.

La mise en scène est particulièrement spectaculaire : la muraille est vue de trois-quarts, dégageant au premier plan sur la droite un bouquet d’arbres tortueux dont les frondaisons semblent s’élever au-dessus de celles des arbres plantés sur la terrasse.

Une étiquette qui était collée au dos nous indique que ce dessin avait été exposé en 1891, peut-être à l’occasion d’une vente. Henri Chabeuf (1836-1925) écrivait à son propos dans le Journal des Arts le 28 août 1891, sous le pseudonyme d’André Arnoult: « c’est un morceau, exquis, blond, très supérieur, sans aucun doute, aux tableaux de ce peintre trop admiré de Diderot, qui fit avec tant d’esprit d’ailleurs, du romantisme classique. Avec imperceptiblement de liberté et d’effet en plus cela vaudrait un Fragonard, et de la plus belle eau encore ; mais ce je ne sais quoi qui manque ici est peut-être tout dans l’art ».

3. Œuvres en rapport

En 1761 Hubert Robert imagine cette composition dans un dessin passé en vente le 20 mars 2017 chez Million et Associés (lot 77). Ce dessin signé et daté mais malheureusement très insolé provenait de la collection Mariette ; il figure d’ailleurs avec un autre dessin sous le numéro 1348 du catalogue de sa vente qui eut lieu entre novembre 1775 et janvier 1776 (« un temple en rotonde, d’où sort de l’eau en cascade »).

Un second dessin, de taille très proche du dessin de Mariette (330 x 445 mm versus 320 x 445 mm), avait été présenté chez Sotheby’s à New York le 29 janvier 2014 (lot 93). Ce dessin était également signé et daté en bas à droite Robert, 1763 Roma, ce qui indique qu’il aurait été exécuté après celui de la collection Mariette.

D’une composition très semblable, il diffère de celui de la collection Mariette par l’ajout de quelques rehauts d’aquarelle, principalement dans le groupe de femmes central, dans la cascade et dans le vêtement du personnage de droite.
La très mauvaise conservation du dessin Mariette, jointe au fait que nous n’en avons qu’une reproduction de qualité médiocre rend une comparaison précise avec notre dessin difficile. Il nous semble que notre dessin qui est légèrement plus grand a été légèrement complété sur la droite, comme cela peut se voir en particulier à gauche de la branche oblique cassée au premier plan.

Il est assez courant chez Hubert Robert qu’une même composition ait été déclinée dans différents médiums, et traduite d’une version dessinée (au lavis ou à la sanguine) en une version peinte. C’est probablement ce qui est arrivé ici avec Le Pavillon avec une cascade, une toile réalisée à son retour à Paris, entre 1765 et 1767 et présentée au salon de 1767. Cette toile est aujourd’hui au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. De dimensions plus imposantes (53 x 71 cm), elle comporte de nombreuses variantes dans les personnages situés au pied du bassin. Cette toile, dont une variante se trouvait dans la collection Camille Groult, a été présentée dans l’exposition tenue au Louvre en 2016.

Nous avons choisi de conserver pour encadrer ce dessin la baguette XIXème qui constituait son encadrement d’origine. Celle-ci a été dorée pour mettre encore plus en valeur l’éclat de ce magnifique lavis.

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Stéphane Renard Fine Art

Dessin, Aquarelle & Pastel Louis XV

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