Par Victoria Hougron
Paire de vases cornets en porcelaine chinoise Imari à décor de pivoines, rocaille et oiseaux, période Kangxi (1662-1722) pour la porcelaine, sur des montures françaises en bronze doré (ormolu) du Second Empire (1852-1870). La porcelaine en bon état, les montures avec leur dorure d’origine sans ajout ni apport postérieur. La base portant une étiquette « Duvauchel, 34 Rue de l’Université, Magasin de Thé, Porcelaine de Chine, éventails et curiosités ». D’une ancienne collection particulière du Sud de la France. Catalogue des Acquisitions 2020.
Hauteur totale : 43 cm ; hauteur des vases : 36,5 cm
La présente paire de cornets est une illustration exemplaire de la production très qualitative réalisée sous le règne de l’empereur Kangxi en Chine pour l’exportation via la Compagnie des Indes Néerlandaises vers l’Europe. Il s’agit d’un Imari chinois, distinct du modèle japonais par ses bleus de cobalt azuréens et son rouge de fer lumineux ainsi que par ...
... le style général de la peinture et enfin sa forme élancée. Rapidement bien plus prisés que leurs homologues japonais, les Imari chinois du 18ème siècle furent d’abord collectionnés par le monarques européens et montés sur des bronzes contemporains, puis souvent au 19ème siècle montés sur des bronzes dorés fabriqués au 19ème siècle sur des modèles du 18ème comme c’est le cas ici, pour être commercialisés dans des magasins qui exploitaient la mode de l’Orientalisme comme celui dont l’étiquette figure encore à la base qui proposait aussi bien des éventails, du thé que de la porcelaine. Ces objets sont donc, outre leur beauté indéniable, de véritables témoignages historiques de l’engouement pour l’Extrême-Orient dans l’Europe de la fin du 19ème siècle.