Par Franck Baptiste Provence
Large et imposante paire de marquises en bois de hêtre laqué gris.?Modèle à dossiers plats à décors de frises d’entrelacs sur le dessus des traverses et frises de raies de coeurs sur les devants.?Pieds avants toupies surmontés de montants à balustres détachées sculptés de palmettes.?
Accoudoirs à manchettes ornés de rosaces aux raccordements des montants.?
Pieds sabres à l’arrière.??
Abondante et fine sculpture en façade comme sur les cotés.??
Parfait état de conservation, sans greffe ni piqûre.??
Garniture restaurée (crin naturel et plume d’oie pour les cousins) , recouverte d’un velours de soie.??
Travail Parisien de la fin de l’époque Louis XVI vers 1790-1795.??
Hauteur : 94 cm ; Largeur : 78,5 cm Profondeur : 61 cm
Notre avis :
Si les pieds sabres et les colonnes détachées de notre paire de marquises annoncent l’imminence du style directoire, la finesse et la nature des sculptures sont encore typique du plus pur style Louis ...
... XVI.
L’absence d’estampille sur des sièges de cette qualité indique probablement qu’ils ont été réalisé après la chute des corporations en 1791.
L’inventivité de la forme, la présence nouvelle de balustres sur des sièges, l’abondance et la qualité de la sculpture, nous orientent vers une production de Georges Jacob.
Outre le rapprochement stylistique, il compta parmi l’infime part des menuisiers de la couronne à ne pas être trop inquiété par la révolution et un des seuls à produire sous la terreur.
Il sera d’ailleurs choisi pour la réalisation des sièges de l’assemblée nationale fraichement créée.