Par Franck Baptiste Provence
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Rare et précieux miroir rectangulaire à triple profils inversés séparés par des baguettes moulurées en bois noirci.
Les fonds en placage de bois d’olivier flammé ; la bordure centrale agrémentée de réserves médianes polylobées et d’écoinçons en forme de coeur, à décor de volatiles et de bouquets de fleurs, en bois de buis et de sycomore teinte vert, incrustés sur un fond en bois de prunier.
Bâti en bois résineux ; verre au mercure.
Travail Languedocien, Toulouse, fin de l’époque Louis XIV vers 1700-1715.
Dimensions :
Hauteur : 84 ; Largeur : 73
Notre avis :
Notre précieux miroir est caractéristique des ateliers toulousains qui vont travailler « à la mode hollandaise » à la fin du 17 ème siècle.
Les citées du Languedoc, comme Nîmes, Toulouse ou Montpellier, sont à cette époque des places fortes du protestantisme.
Conformément aux préceptes de ce culte, les artisans locaux préférent mettre en lumière les qualités ...
... esthétiques des bois français aux détriments des bois exotiques qui sont massivement utilisées dans la capitale.
Les loupes d’olivier qui apportent une luminosité trés agréable à notre miroir vont être abondantes suite au terrible hiver de 1709, qui voit le gel de la majorité des oliviers du Sud de la France.
Cette essence particulièrement rare sur le marché du fait de la symbolique de l’arbre et de son espérance de vie millénaire fera le bonheur des ébénistes de ces régions.
Parmi eux, le jeune Thomas Hache, qui fera ses armes dans la cité rose, avant de connaître une brillante carrière, notamment au service des princes de Savoie, deviendra un des plus grands représentants de cette production en bois indigènes.
