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Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45
Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45 - Tableaux et dessins Style Louis-Philippe Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45 - Galerie Barnabé Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45 - Louis-Philippe Antiquités - Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45
Réf : 107785
26 000 €
Époque :
XIXe siècle
Signature :
Louis GARNERAY (1783 – 1857)
Provenance :
France
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
L. 78.5 cm X H. 52.1 cm
Tableaux et dessins Tableaux XIXe siècle - Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45 XIXe siècle - Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45 Louis-Philippe - Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45 Antiquités - Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45
Galerie Barnabé
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Coucher de soleil à Navarin - Louis GARNERAY (1783 – 1857), vers 1830/45

Louis GARNERAY (Paris 1783 – 1857 Paris) Vers 1830/45 "Coucher de soleil à Navarin" Huile sur toile (rentoilée), 52,1 x 78,5 cm Une étiquette ancienne au dos du châssis « GARNEREY », une seconde avec numéro d’inventaire « 3662 », sur la toile une inscription à l’encre « g.c. »

Fiche intégrale avec photographies consultable sur site galerie


PROVENANCE
- Possible collection de M. Didot de Saint-Marc, Paris ; sa vente après décès, Bonnefons Laviale et David, du 30 novembre et 1er décembre 1835, au domicile du ...

Lire la suite

... défunt 17 quai Malaquais à Paris : GARNEREY (M.) – Escadres française et anglaise, sur la rade de Navarin, lot 54 ;

- Collection privée Paris, par descendance depuis le premier tiers du XXème siècle et jusqu’en 2023.


BIBLIOGRAPHIE
- Inédit


L’ARTISTE
Né à Paris le 19 février 1783, où il meurt le 11 septembre 1857, Louis Garneray est un corsaire, peintre de la Marine, dessinateur, graveur et écrivain français. Ses livres racontent sa vie aventureuse, il fut précurseur du roman d’aventure maritime.

Fils de peintre assez connu, son nom s'écrivait avec un "e" (Garnerey), il l'a modifié afin de ne pas être confondu avec le reste de la famille, tous peintres. Son père exposait au Salon de Paris sous le nom de Garnerey père (F.-J.), son frère sous le nom de Garnerey (Hippolyte).
Il a treize ans lorsqu’il s'engage dans la marine comme pilotin à l'incitation de son cousin, Beaulieu-Leloup, capitaine de la frégate La Forte et embarque à Rochefort pour donner corps à ses rêves d’aventures et de gloire. Il part pour l’océan Indien avec la division de frégates Sercey à laquelle appartient la Forte. Toute sa carrière maritime se déroule dans l’océan Indien avec l’île de France (actuellement l’île Maurice) et accessoirement l’île Bourbon (la Réunion) comme bases. Après de nombreuses batailles navales, il s’engage sur la "Confiance" du corsaire Robert Surcouf comme enseigne et participe ainsi à la prise à l'abordage du "Kent", l’exploit le plus célèbre du corsaire, en 1800. Ce sera la seule occasion pour laquelle Garneray gagnera un peu d’argent en tant que marin. Il connut une vie d’aventurier avec Surcouf et Dutertre.

Prisonnier des anglais en 1806, il passe les huit années suivantes dans l’enfer des pontons à Plymouth. Il met cet enfermement à profit pour peindre, ce qui lui permet d’améliorer son ordinaire, grâce aux commandes d’un marchand de tableaux britannique. Il est libéré en 1814 à la fin de la guerre, à son retour du Royaume-Uni il ne trouve pas d’emploi dans la marine commerciale et reste à Paris où il se consacre à la peinture.

Employé par le duc d’Angoulême, alors grand amiral de France, il devient par concours son peintre attitré en 1817. Il est de ce fait le premier peintre officiel de la Marine, corps qui ne sera constitué que quelques années plus tard avec Gudin et Hué et qui existe toujours au sein de la marine nationale. Entre 1821 et 1830, il se rend dans de nombreux ports de France où il réalise d’innombrables croquis qui serviront de base à des gravures ou des toiles. Il illustre aussi la bataille de Navarin à plusieurs reprises, composition qui se révélera à grand succès. En 1833, il est nommé directeur du musée de Rouen et reçoit la Légion d’honneur en 1852. Il exposera durant plus de quarante ans des œuvres aux salons de Paris, dès 1815 et jusqu’en 1857.


L’ŒUVRE
Le tableau que nous présentons est inédit, il était conservé dans une même collection privée depuis le premier tiers du XXème siècle, ce qui pourrait expliquer son relatif anonymat.

Le sujet de la bataille de Navarin revient à plusieurs reprises dans l’œuvre de Louis Garneray, trois grands formats bien connus sont conservés dans des musées français. Celui qui aurait été exécuté le plus tôt, "La Bataille de Navarin", vers 1830, commande du ministre de la marine de l’époque, Garneray avait été envoyé sur place à Navarin, est aujourd’hui conservé au musée de Narbonne (toile 225 x 368 cm, inv. 855.6.1).
Un second, "La Bataille de Navarin", daté 1831 est conservé au château de Versailles (toile, 179 x 202 cm, inv. MV.1795), l’une de ces deux peintures est celle présentée au Salon de Paris de 1831 sous le n° 856 (Bataille de Navarin, site peint d’après nature, vue prise de la pointe sud de l’île de Sphactérie).
Le troisième présenté au Salon de Paris en 1853 sous le n° 511, "Épisode de la bataille de Navarin" (toile, 146,4 x 195 cm), en dépôt au musée des Beaux-Arts de Nantes.

Le format de notre tableau est répétitif chez Garneray, il n’est pas à exclure qu’il provienne d’une paire, comme celle de mêmes dimensions acquise par la Galerie en 2016 ("Le Combat naval d'Augusta" et "La IIIème Bataille d'Ouessant").

Le premier plan de l’œuvre, peint avec des détails fins et qui témoigne de la déroute de la flotte ottomane est typique de la facture de l’artiste. L’on remarque deux dauphins au-dessus de l’embarcation à voiles, en bas sur la gauche de la composition. Au second plan, les vaisseaux (l’on en compte dix, soit le bon compte) et frégates au mouillage sont pour certains identifiés à la faveur de leurs drapeaux, navires français, russes et britanniques (le pavillon blanc désigne les français, le bleu les anglais, le blanc à sautoir bleu les russes). Dans sa composition, au coucher du soleil, l’artiste a sans doute voulu apporter une touche plus poétique en contraste avec les violentes scènes de combats qui précédaient.

Les comparaisons effectuées avec cinq esquisses non signées, commande de la manufacture de Sèvres à Garneray en 1843 pour le coffret de la Reine, sur des sujets de marine du prince de Joinville, nous permettent de dater notre œuvre dans l’intervalle des années 1830/45. Ces tableaux connus par une photographie en noir et blanc et qui n’auront sans doute jamais quitté la manufacture, sont une révélation pour l’étude de notre peinture.

Comme pour "Le combat naval d’Augusta" acquis en 2016, tableau de dimensions proches du nôtre et qui aura généré le grand format du château de Versailles, des photographies retrouvées de deux peintures représentant la Bataille de Navarin (localisation inconnue, l’on remarque des réductions dans leur composition), laissent croire à une possible existence d’un grand format de notre œuvre peint par Garneray.

Galerie Barnabé

Tableaux XIXe siècle Louis-Philippe

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