Par Michel Lardanchet Antiquités
La lumière du monde (d’après François Boucher 1703-1770)
Huile sur cuivre peinte vers 1761, cette œuvre d’abord appelée l’adoration des bergers fut à l’origine commandée par madame de Pompadour à François Boucher pour le château de Bellevue.
Actuellement conservé au musée des beaux-arts de Lyon.
Dimensions, avec cadre : largeur, 38 cm x hauteur 43cm
Sans cadre : largeur, 20cm x hauteurs 25 cm
Historique de l'œuvre
Ce tableau, initialement intitulé L'Adoration des bergers fut commandé a François Boucher par Madame de Pompadour, favorite et amie du roi. Il s'agit de la première commande que Madame de Pompadour fit au peintre, mais, plus important encore, la première œuvre religieuse de grand format réalisée par ce dernier, qui en réalisera cinq au total.
Le tableau fut exposé en 1750 au Salon, ce qui constitue un tournant dans la carrière de François Boucher, puisqu'il obtient grâce à ce tableau un logement au Palais ...
... du Louvre ainsi que la charge de premier peintre du roi. Le tableau achevé, il orna l'autel placé dans le placard de l'une des antichambres du Château de Bellevue (Meudon). En effet, une chapelle était nécessaire au prestige de ce château. Une gravure de ce tableau fut faite en 1761, par Étienne Fessard , qui lui donna son titre actuel, La Lumière du monde.
Description et analyse
Jésus est adoré non pas par le traditionnel groupe de bergers, mais par une famille de bergers : une femme âgée vêtue de gris, un homme en rouge, une toute jeune femme assise qui tient deux petits enfants. Leurs présents sont posés sur le sol, deux coqs morts et deux œufs. Cependant il est difficile de savoir s’ils comportent une résonance symbolique – la lumière naissante et la résurrection – ou si François Boucher les utilise simplement pour souligner la rusticité de la naissance dans l’étable, renforcée par la berthe sur laquelle s’appuie la vieille femme. L’enfant le plus jeune offre au petit Jésus une colombe, signe de paix.
En face du groupe des bergers, au-dessus de Jésus et de Marie, Joseph (Nouveau Testament) les regarde un peu à distance. Il feuillette un très grand livre curieusement appuyé sur la tête d’un bœuf qui lui sert de lutrin. C’est le bœuf de la crèche, comme nous le voyons dans presque toutes les Nativités. Mais le bœuf, ou le taureau, est aussi le symbole de Luc (évangéliste), l’évangéliste qui nous donne le récit de Noël.
Tout en haut du tableau, une nuée d’angelots, dont on ne voit que la tête et les deux ailes, repoussent les nuages sombres pour laisser pénétrer la clarté du ciel. C’est cette lumière venue d’en haut qui éclaire l’enfant Jésus.
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