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Fragment représentant Mithra - II-III siècle Après J.C.
Fragment représentant Mithra - II-III siècle Après J.C. - Archéologie Style Fragment représentant Mithra - II-III siècle Après J.C. - Dei Bardi Art Fragment représentant Mithra - II-III siècle Après J.C. -
Réf : 105428
VENDU
Époque :
Avant JC au Xe siècle
Provenance :
Empire Romain
Materiaux :
Pierre calcaire
Dimensions :
l. 14 cm X H. 17 cm X P. 7 cm
Archéologie  - Fragment représentant Mithra - II-III siècle Après J.C. Avant JC au Xe siècle - Fragment représentant Mithra - II-III siècle Après J.C.
Dei Bardi Art
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Sculptures et objets d'art Haute Epoque et Renaissance


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Fragment représentant Mithra - II-III siècle Après J.C.

Fragment romain représentant Mithra Tauroctone
II-III siècle Après J.C.
Pierre calcaire
17 x 14 x 7 cm

Provenance: Collection parisienne depuis les années ’60.


Ce fragment de belle qualité représente Mithra Tauroctone comme le suggère la position de la divinité persane, avec la tête tournée vers la gauche, ainsi que ses attributs: Mithras est coiffée d’un bonnet phrygien, il porte un grand manteau accroché par une fibule dans lequel le vent s’engouffre formant des plis en demi-cercle, caractéristiques que l’on retrouve dans des nombreux reliefs représentant le sacrifice du taureau. Dans le corpus iconographique du mithraïsme, la proportion des representations de Mithra tauroctone, dont fait partie le present fragment, prédomine et s’accroit au II et III siècle. La representation de Mithra sacrifiant le taureau était en effet présente dans chaque Mithraeum, dans la majorité des cas sous forme de bas relief.

La tauroctonie se déroule à ...

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... l’équinoxe de printemps. Après sa capture et son transport, Mithra se rend dans une grotte où il sacrifie le taureau après qu’un corbeau, messager du Soleil, le lui ait signifié. Le sang de ce taureau égorgé fertilise le monde et en opposition à la fécondation de ce dernier s’affichent les forces du mal représentées par un chien (qui lèche la plaie du taureau), un scorpion (qui pince les testicules du taureau pour en absorber sa semence, parfois un crabe), le plus souvent par un serpent, de temps en temps un lion est également présent, et souvent tous sont présents sur un même relief. Le blé enfin pousse, donnant naissance ainsi à la végétation. L’image cultuelle de Mithra tauroctone détonne quelque peu dans le contexte religieux du monde gréco-romain. Il ne s’agit pas l’idole hiératique, intemporelle et sublime d’un dieu transcendant qu’on adore comme immortel et bienheureux. Il s’agit d’un sauveur en action que ses fidèles voient au moment où il maîtrise l’animal rétif et puissant, détenteur du sang qui revitalise la création au terme d’une “geste” dans l’histoire du monde.

La première mention du culte de Mithra qui concerne l’occident et l’empire romain est issue de l’œuvre de Plutarque. Dans ses Vies parallèles, et dans le chapitre consacré à Pompée (XXIV, 7), Plutarque explique que c’est au contact des pirates de Cilicie, lors de la guerre qu’a mené Pompée contre ces derniers en 66 av. J.-C., que les romains découvrent Mithra et ses mystères. A partir de cette date le culte de Mithra va se répandre dans tout l’empire romain et sera particulièrement populaire chez les militaires et les commerçants notamment ; et à Rome, c’est à la fin du Ier siècle ap. J.-C. que le mithriacisme devient populaire et ce jusque dans l’entourage impérial.
Le culte se développe durant tout le Haut-Empire et l’on retrouve des mithraea au sein de toutes les provinces, en Germanie, Norique, Rétie, Pannonie, Dalmatie, en Syrie, en Afrique Proconsulaire, en Bretagne et bien évidemment en Gaule.

le culte mithraïque a disparu rapidement après 392. En 380, l'empereur Théodose I (379-395) avait en effet publié un édit selon lequel « Tous les peuples doivent se rallier ? la foi transmise aux Romains par l’apôtre Pierre, celle que reconnaissent le pontife Damase et Pierre, l'évêque d'Alexandrie, c’est-?-dire la Sainte Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Douze ans plus tard, sa victoire militaire sur les derniers résistants païens fait de la religion chrétienne la religion de l'état romain.

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