Par Galerie Delvaille
Mobilier français du XVIIIe siècle et Tableaux fin du XIXe début du XXe siècle
Huile sur toile signée en bas à gauche
Dimensions : H. 133 cm x L. 100 cm
A la fin du 19ème siècle, Emile Isenbart s’impose comme le meilleur paysagiste de Franche-Comté. Plus précisément originaire du Doubs, ce peintre nous laisse de paisibles et merveilleux tableaux des alentours de Besançon et du Jura français. Il s’intéressa très jeune à la peinture. Il sera élève d’Antonin Clément Fanart (1831-1903), excellent peintre réaliste dont la qualité et la force des œuvres n’a rien à envier à celles de Gustave Courbet à la même époque.
Isenbart a peint quelques sujets mythologiques, mais son immense talent s’affirme dans les vues de montagnes et les paysages d’eau. Dès 1872, l’artiste expose au Salon à Paris, et au Salon des Artistes Français dont il fut sociétaire en 1888. En 1897, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Emile Isenbart exposa à plusieurs reprises à Vienne et à Munich des paysages des bords du Doubs et des ...
... hauteurs du Jura. Il est médaillé aux Expositions Universelles de 1889 et de 1900.
La touche de Isenbart est alerte, réaliste et en même temps impressionniste. Ses compositions sont très étudiées et sa technique pour représenter les rivières et les torrents est tout simplement remarquable : Isenbart est sans doute l’artiste français qui représenta le mieux les reflets et les ondulations de l’eau.
Des œuvres de ce peintre délicat sont dans les collections de plusieurs musées français importants, dont un dessin intitulé « Perspective de prairies avec des collines à l'horizon » conservé par le Musée du Louvre à Paris. Isenbart est également l’auteur des fresques qui ornent les murs du Parlement de Besançon (construit en 1582), devenu aujourd’hui le Palais de Justice de cette ville. Il décède le 21 mars 1921 à Besançon.
Notre tableau est une œuvre essentielle de grande dimension. Plus rares que ses tableaux horizontaux, les œuvres verticales de Isenbart mettent particulièrement en lumière son art de la composition. Les grands arbres délicatement agités par la brise laissent entrevoir un village, avec les contreforts du Jura dans le lointain. Les méandres de la rivière rythment les premiers plans et donnent à cette œuvre une profondeur saisissante. Isenbart nous offre, ici encore, une vision de la nature tranquille et reposante, dans laquelle l’agitation humaine parait dérisoire.