Par FCP Coridon
École italienne du XVIIème siècle, entourage de Jacopo Ligozzi (1550-1627)
Macabre Memento Mori
Huile sur panneau
27 x 21,5 cm
(Restaurations)
Ce panneau aux angles irréguliers est peint d’une tête décapitée en décomposition, rongée par les vers. Elle est vue de trois quart, placée sur un livre fermé à reliure de maroquin rouge. Ce dernier est lui-même posé sur une table de bois sur le plateau duquel est fixé, à l’aide de pointes de cire rouge, un morceau de papier inscrit du début du verset 7 du chapitre 6 du livre de Job:
«quae prius tangere nolebat anima mea nunc prae angustia cibi mei sunt», traduction latine de «Ce que je voudrais ne pas toucher, C'est là ma nourriture, si dégoûtante soit-elle !».
Au dos une deuxième mention à l’encre renvoie au verset 24 de l’Épitre aux Corinthiens:
«mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.»
Réel memento mori, ce tableau ne se destine pas à ...
... illustrer l’âpre devenir de la chair mais bien de souligner le passage de la vie à la mort. La tête, bien que détachée de son corps, semble toujours emprunte de vie. Les yeux ouverts, comme en imploration vers le Divin, regarde le ciel. Le savoir acquis pendant la vie, symbolisé par le livre, est le bagage nécessaire pour appréhender ce passage et ainsi accéder à la vie éternelle.
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