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Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719)
Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719) - Tableaux et dessins Style Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719) - Stéphane Renard Fine Art Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719) - Antiquités - Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719)
Réf : 102320
17 500 €
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Pays-Bas
Materiaux :
Huile sur panneau de chêne monoxyle
Dimensions :
l. 32.5 cm X H. 24 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIe siècle - Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719) XVIIe siècle - Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719)  - Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719) Antiquités - Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719)
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


+33 (0) 61 46 31 534
Dix études de chien et une étude d’étole, attribué à Jan Weenix (1641-1719)

Dimensions à vue : 24 x 32.5 cm (34 x 42.5 cm encadré)

Provenance :
Collection Alexis Gregory (1936 – 2020), fondateur de Vendome Press (vendu au bénéfice de sa fondation)
Sotheby’s New York – 22 janvier 2004 – lot 2016 (comme attribué à Hyacinthe Rigaud – vendu $11,000 au marteau)

Cadre en bois sculpté et doré, à motifs de guirlandes de houx et de rubans, d’époque Louis XIII

Ce tableau anciennement attribué à Hyacinthe Rigaud nous parait plutôt être typique de l’art de Jan Weenix, un des meilleurs peintres de natures mortes et de tableaux de chasse du siècle d’or hollandais, qui nous présente ici, dans un savant désordre, dix études de chiens (principalement des épagneuls et des lévriers) et la somptueuse étude d’une étole. Ces études étaient vraisemblablement destinées à être utilisées comme source d’inspiration et adaptées dans les tableaux du peintre, comme le prouve un examen attentif de certaines de ses ...

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... compositions.

1. Jan Weenix, un peintre de nature mortes prolixe

Jan Weenix naît dans une famille d’artistes : son père Jan Baptist Weenix (1621 – 1659) est également peintre de paysage et de natures mortes et sa mère Josyntgen d’Hondecoeter est la fille du peintre d’animaux Gillis d’Hondecoeter (1575 – 1638). C’est tout naturellement son père qui assure sa formation, ainsi que celle de son cousin Melchior d’Hondecoeter (1636 – 1695).

Jan Weenix devient en 1664 membre de la guilde de Saint-Luc d’Utrecht à laquelle il appartiendra jusqu’en 1668. En 1679 il épouse Pieternella Backer dont il aura 13 enfants. Ses compositions, souvent en rapport avec la chasse (natures mortes, portraits de chasseurs) rencontrent un grand succès lui assurant une certaine aisance financière. Jan Weenix est également amené à peindre de grands décors : alors qu’il séjourne entre 1702 et 1712 à Düsseldorf auprès du prince-électeur du Palatinat, il exécute ainsi pour le pavillon de chasse de Bensberg douze gigantesques compositions mêlant paysages, scènes de chasse et nature morte.

2. Description de l’œuvre

Véritable feuille d’étude peinte, notre tableau présente, dans un grand désordre apparent qui cache une organisation rigoureuse en quatre quarts, dix études de chiens de chasse et une étude d’étole.

Les études de l’étole et de deux des chiens (le lévrier en bas à droite et l’épagneul du quart supérieur droit) sont assez poussées alors que celles des autres chiens sont à peine esquissées. Ainsi le chien dans le coin supérieur droit n’est qu’en partie représenté. Les pelages des chiens, de différentes couleurs - brun, sable, gris ou noir –, ressortent sur le fond brun chaud et sont illuminés par l’éclat de leurs poils blancs.

Cette couleur, vraisemblablement exécutés au blanc de céruse, est reprise dans l’étude d’étole qui se détache dans le coin inférieur gauche et dont la couleur rouge réchauffe la composition.

La destination de cette étole est énigmatique : nous pensons vraisemblablement qu’il s’agit d’un tour de cou, mais ce pourrait être aussi l’arrière du turban d’un personnage oriental, comme on en voit dans certains tableaux de Jan Weenix. A noter, à droite de cette étole, l’esquisse d’une longue patte d’animal, peut-être une jambe de cheval.

Les études similaires sont rares dans l’œuvre de Jan Weenix mais le Rijksmuseum a récemment acquis une étude de singe assis. Exécutée dans cette même gamme chromatique brune, elle est beaucoup plus aboutie et sera d’ailleurs reprise intégralement dans de nombreuses compositions.

On peut penser que Jan Weenix avait moins souvent un singe à sa disposition, et qu’il l’a donc représenté de manière très détaillée, alors qu’il pouvait vraisemblablement trouver facilement des chiens comme modèles. A noter le point blanc caractéristique dans le coin de la pupille qui lui donne vie !

3. Œuvres en rapport

Nous avons essayé de mettre en rapport les différents chiens de cette étude et les innombrables chiens qui apparaissent dans les tableaux de Jan Weenix, tels que répertoriés dans le catalogue « Father and Son – Weenix » établi par Anke van Wagenberg- Ter Hoeven en 2018.

Un premier exemple est le tableau intitulé « le fils prodigue sur les marches d’un palais » (numéro 7 du catalogue - huitième photo de la galerie) dans lequel nous retrouvons en bas à gauche de la composition un épagneul aboyant après un paon posé sur une pierre. Cet épagneul, que l’on retrouve représenté de manière assez proche dans le « Portrait d’un jeune homme avec un faucon » de la Kunsthalle de Brême (numéro 76 du catalogue - neuvième photo de la galerie) évoque l’épagneul qui se déploie dans le quart supérieur gauche de notre étude (ce dernier est plus svelte et que la direction de sa tête diffère).

Nous retrouvons également, dans une pose légèrement différente, le lévrier assis qui est en haut de notre tableau dans la composition représentant « un cygne, un cerf, un lièvre et des oiseaux présentés par deux valets de chasse » (numéro 130 du catalogue - dernière photo de la galerie).

Dans notre étude, il est resté à l’état d’esquisse : le peintre a uniquement peint la sous-couche grise et les parties blanches du pelage, sans compléter le pelage sable que l’on voit dans le tableau définitif.

Nous voyons à travers ces différents exemples que notre étude constituait vraisemblablement plus un répertoire de formes qu’un modèle à proprement parler pour ses compositions. On peut penser que peintre venait librement s’en inspirer, puisant une image, avant de l’adapter – et de l’approfondir - en fonction des besoins de sa composition.

4. Encadrement

Nous avons choisi d’encadrer ce tableau dans un cadre d’époque Louis XIII dont la dorure d’origine, très usée, réhausse délicatement le chatoiement des blancs du tableau au milieu des variations chromatiques brunes et orangées de la composition.

Principale référence bibliographique :
Anke van Wagenberg – Ter Hoeven – Father and Son – Weenix – Waanders Uitgevers, Zwolle 2018

Conditions générales de livraison :

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Tableaux XVIIe siècle