Par Galerie Sismann
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Il faut imaginer ce très beau Christ en Croix au centre d’un calvaire ou isolé sur un crucifix. L’oeuvre reprend une iconographie très appréciée au XVIIe siècle, répandue aussi bien en sculpture que dans la peinture européenne. En témoignent la célèbre gravure de François Girardon (1638-1715), les tableaux de Philippe de Champaigne (1602-1674), ainsi que les gravures allemandes contemporaines.
D’une taille imposante, ce qui est plutôt rare pour une figure en ivoire de cette époque, le Christ est représenté vivant, sur la croix, la tête dénuée de couronne délicatement penchée vers l’épaule droite. Le corps est vu de face, les deux pieds posés côte à côte sur le suppedaneum, aujourd’hui disparu. Le léger hanchement semble épouser la forme de la défense ; le perizonium est magistralement sculpté en petites et grandes vagues de tissu s’agitant et créant un mouvement qui contraste avec la sobriété du traitement puissant mais fluide de ...
... l’anatomie.
Notre objet, remarquable par ses dimensions et par sa prodigieuse maîtrise de la sculpture, nous fournit un excellent exemple du travail des ivoiriers Français au XVIIe siècle. Celui-ci aurait pu être réalisé à Dieppe ou plus probablement dans l'un des plus fameux atelier de la capitale.
